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Législatives 2022 : les propositions de la Nupes pour l'éducation

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Justice, Orientation le jeudi 19 mai 2022.

La NUPES a évoqué dans une conférence de presse ce jeudi 19 mai les principales mesures qu'elle souhaite voir mises en oeuvre durant le prochain quinquennat.

Sur Internet se trouve le programme de gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, “fruit d’un travail collectif associant plusieurs organisations politiques, sur la base de programmes eux-mêmes élaborés en associant des milliers de citoyennes et citoyens, acteurs associatifs, syndicaux, environnementaux, politiques".

Dans le chapitre 4 dédié aux services publics (santé, éducation, culture, sport), est ainsi prévu d' “éradiquer l’illettrisme pour les jeunes sortis du système scolaire et les adultes à l’horizon 2027“, avec l'idée de “repérer les personnes en situation d’illettrisme par des actions nationales et annuelles, et leur proposer une remise à niveau gratuite“, mais aussi de “développer l’alphabétisation“.

Il s'agit également “faire le service public de la petite enfance“ avec l'ouverture de “500 000 places en crèche et modes de garde adaptés sur cinq ans, en assurant l’égalité territoriale et la possibilité pour chaque famille d’accéder à un mode de garde“ sans oublier de “planifier la création de crèches (publiques et d’entreprises publiques) et de jardins d’enfants à effectifs réduits garantissant un accès à un espace extérieur contenant une vraie végétation“. La Nupes souhaite encore “augmenter les moyens humains et matériels pour améliorer les conditions de travail dans les structures existantes“, “aller vers la gratuité des crèches publiques en commençant par généraliser la tarification progressive“.

Pour l’égalité et l’émancipation“, doit être assurée la gratuité réelle de l’éducation publique, y compris le transport et les activités périscolaires, qui passe par la fourniture gratuite aux élèves “des manuels scolaires, ainsi que des fournitures sans marque, pour assurer une réelle égalité des conditions entre élèves et lutter contre l’intrusion marchande à l’école“. Il faut de plus “aller vers la gratuité des cantines scolaires en lien avec les collectivités locales“.

Pour assurer l’égalité devant l’école, la Nupes préconise de “réduire partout les effectifs par classe pour faire mieux que la moyenne européenne, qui est actuellement à 19 élèves par classe, en priorisant les classes de pré-élementaire, les lycées professionnels et les établissements relevant de l’éducation prioritaire“, mais aussi de “permettre la scolarisation dès 2 ans pour les parents qui le souhaitent“.

L'objectif “zéro décrocheur“ passe par le renforcement des dispositifs de rattrapage scolaire “en proposant des accompagnements collectifs et individuels adaptés“ et en rétablissant les RASED dans le premier degré.

Doivent être établies “une nouvelle carte scolaire intégrant les établissements privés, et une carte de l’éducation prioritaire qui réponde aux besoins éducatifs et mette fin à la ségrégation scolaire, en concertation avec les collectivités, syndicats et associations de parents d’élèves“.

Des mesures sont évoquées pour “revaloriser les personnels de l’Éducation nationale et renforcer les moyens“ (point d’indice, grilles salariales, plan de recrutement, effectifs de vie scolaire, AESH, médecine scolaire, etc..), “restaurer le cadre national du service public d’éducation“ (abroger les contre réformes Blanquer du lycée et de la voie professionnelle ou la loi Carle, qui oblige les mairies à financer les écoles privées d’autres communes..) mais aussi “faire de l’école le levier de la bifurcation écologique et démocratique“ (écologie, alimentation, bâti scolaire,..)

Enfin, pour “qualifier tout le monde“, le nombre de classes et de lycées professionnels et agricoles publics doit être augmenté, tandis que doivent être créés des centres polytechniques professionnels, associant des formations publiques allant du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) au brevet de technicien supérieur (BTS) et rétabli l’encadrement de la création de centres de formation des apprentis (CFA) sous l’autorité des régions.

Les diplômes privés professionnels seront interdits et la reconnaissance des diplômes et des formations qualifiantes dans les conventions collectives assurée, le baccalauréat professionnel retrouvera sa durée de quatre ans avec des enseignements généraux renforcés.

Il faut encore “protéger les cursus courts dans l’enseignement supérieur et encourager la poursuite d’études après un bac professionnel ou technologique (BTS, DUT, licences professionnelles…)“, “structurer les filières professionnelles qui répondent aux besoins en main-d’œuvre de la bifurcation écologique et sociale“, “redonner et développer les moyens humains et financiers de formation aux lycées agricoles publics“.

L’accès et la gratuité des places d’internat doivent être donnés aux étudiants et apprentis mineurs sous condition de ressources et pour les plus éloignés des lieux d’apprentissage.

Un service public national de l’orientation doit être réinstauré en y associant les régions, et la taxe d'apprentissage réservée aux établissements publics.

Dans le chapitre 6 qui traite de sûreté et justice, dans le but de “protéger les enfants“, la NUPES souhaite notamment “augmenter massivement les moyens financiers et humains de la protection de l’enfance, pour une égalité entre tous les enfants de la République et un accompagnement éducatif de qualité“, moyens à débloquer également “pour construire des foyers supplémentaires qui permettent de séparer les enfants par tranches d’âge, préserver les fratries, préserver les jeunes victimes d’agressions sexuelles (centres de résilience), assurer des accueils d’urgence ponctuels, prendre en compte une dimension de soin psychiatrique“.

La prise en charge par un contrat jeune majeur de tous les enfants issus de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) sera rendue automatique. La lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants se fera “en augmentant les effectifs de police spécialisés dans la lutte contre la cyberpédopornographie, en formant les professionnels en contact avec les enfants et en finançant la prise en charge de soins adaptés".

Enfin, il faudra “renforcer les moyens de l’autorité judiciaire consacrés au traitement des signalements des contenus illégaux sur des plateformes privées et au contrôle de leurs retraits effectifs“.

Le programme ici

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