Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Salaires, attractivité.. les syndicats tempêtent contre les résultats d'admissibilité aux concours d'enseignants (SGEN-CFDT, SE-UNSA, SNES-FSU, SNUEP-FSU)

Paru dans Scolaire le lundi 16 mai 2022.

“Les métiers d’enseignant, de CPE et psychologues de l’Éducation nationale ne trouvent plus preneurs par voie de concours“ constate le SE-UNSA dans un communiqué de presse publié jeudi 12 mai, suite aux premiers résultats des concours de recrutement de professeurs qu'il estime “alarmants“.

Le syndicat UNSA des enseignants des premier et second degrés s'inquiète quant aux “conditions de scolarité des élèves“, en raison du “risque important d’un manque“ d'enseignants, tandis que “sans surprise“ le ministère “persiste dans son déni“.

“A-t-on jamais vu un employeur se donner aussi peu les moyens d’attirer des candidats ?“ conclut le syndicat selon qui le ou la futur.e ministre “aura à s’attaquer résolument au défi de l’attractivité de métiers de l’Éducation nationale.“

“La crise du recrutement est plus forte que jamais“, estime également le SNES-FSU, qui évoque un “assèchement du vivier de candidat-es“ pour le CAPES (concours pour devenir enseignant du 2nd degré), “terrible bilan“ de Jean-Michel Blanquer sur l’attractivité des concours, celui-ci ayant “persisté dans sa logique délétère jusqu’à décourager les étudiant-es de s’engager dans la préparation des concours". Ce “constat d’échec“ (moins d’admissibles que de postes ouverts dans de nombreux concours) est pour le syndicat FSU du second degré le résultat des “conséquences de la réforme de la formation des enseignant-es“ et des “pratiques“ du ministre.

Il estime que le déplacement du concours du M1 (jusqu’en 2021) au M2, “sans aucune mesure transitoire“, visait l’attractivité des métiers de l’éducation et de l’enseignement mais a “produit l’effet inverse“, et que le “refus“ de communiquer le nombre d’inscrit-es aux concours “n’a sans doute pas encouragé les étudiant-es à se présenter aux écrits des concours externes“.

Le SNES-FSU, qui dénonce par ailleurs les “politiques successives de désengagement de l’État dans le financement des études en général, et des études pour devenir enseignant, CPE et Psy-EN en particulier“, estime que “la revalorisation des salaires ne peut plus attendre“ et demande des mesures d'urgence.

Même son de clôche du côté du SGEN-CFDT, qui précise cependant que “le sujet n’est pas que financier : les conditions de travail et l’état de l’école dans notre pays nécessiteront de vrais débats“, alors que “déjà en 2021-2022 de trop nombreux élèves ont été privés d’enseignants parfois pendant plusieurs mois“ et qu'il est nécessaire d'“assurer partout le service éducatif dû à la population.“

Le syndicat général de l'Education nationale CFDT considère qu' “il y a urgence à prendre des décisions fortes face à une crise sociétale“, que “l’Etat se retrouve à gérer une situation de crise dont il porte la responsabilité“ et surtout que “le déplacement du concours en fin de M2 cette année n’explique pas tout.“ En effet, le SGEN-CFDT pointe le paradoxe de concours qui “ne remplissent plus leur rôle de sélection alors qu'ils peuvent permettre de recruter des étudiants insuffisamment formés !“

Concernant la voie professionnelle, le SNUEP-FSU décrit pour sa part une première session des nouveaux concours “catastrophique“ et fustige “une réforme éloignée des réalités de nos métiers et dont les effets néfastes sur des concours déjà fragilisés depuis plusieurs années étaient prévisibles“.

Ainsi sur les 27 disciplines dont les résultats sont parus, “la grande majorité n’atteint pas le ratio de deux candidat·es à l’oral pour un poste“ et pour quatre d’entre elles, “le nombre d’admissibles est inférieur aux nombres de places offertes“.

D'ailleurs pour le syndicat FSU de l'enseignement professionnel, cette “pénurie d’enseignant·es toujours plus forte“ en lycée professionnel pourrait même représenter une “aubaine pour tout gouvernement qui serait tenté d’instaurer une contractualisation de l’Éducation nationale, voire de la Fonction publique“.

Le communiqué du SE-UNSA ici, du SGEN-CFDT ici, du SNES-FSU ici, du SNUEP-FSU ici

 

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →