"L’école au coeur de la bataille électorale américaine", et des surenchères républicaines (Le Devoir)
Paru dans Scolaire le dimanche 01 mai 2022.
Selon Le Devoir, l'Ecole est au coeur de la bataille électorale des "midterms" aux USA et "l’éducation est devenue un chiffon rouge". Notre confrère canadien rappelle les "âpres débats" sur la possibilité "d’armer les enseignants de fusils", ce qu'autoriseraient la moitié des États, sur l'enseignement de l’histoire de l’esclavage ou de l’évolution. Sont bannis des bibliothèques scolaires des centaines d'ouvrages, dont Harry Potter, La servante écarlate de Margaret Atwood, Maus d’Art Spiegelman, The Hate U Give d’Angie Thomas, ainsi que Captain Underpants de Dav Pilkey. Plus de la moitié des Etats ont adopté des législations qui "encarcanent l’enseignement" de façon à proscriree "des concepts jugés controversés dans l’enseignement de l’histoire, des questions raciales ou des concepts de genre".
Mais les tensions s'aggraveraient actuellement, et Le Devoir évoque l'intrusion de membres de l'organisation libertarienne People’s Rights ou des Proud Boys (suprémacistes) lors de réunions de commissions scolaires portant sur les vaccins, le port du masque ou sur un livre évoquant les questions LGBTQ. "Petit à petit, des théories marginales imposant le besoin de 'protéger' les enfants de la 'perversité' d’adversaires liés à 'des cercles pédophiles' gagnent du terrain (...). Aujourd’hui, les gouverneurs du Texas et de la Floride se livrent à une compétition larvée dans une surenchère éducationnelle" en prévision des primaires de 2024. Rick Scot menace "de poursuite tout éducateur qui exposerait un enfant à des contenus inappropriés", ce qui inclut tout ce qui touche à la communauté LGBTQ. En Floride Ron DeSantis a interdit "tout enseignement relatif à l’identité de genre" jusqu'au niveau CE2. Il est "parti en guerre contre Mickey Mouse" : Disney a appelé au retrait de la mesure et son statut fiscal particulier a été révoqué.
Le Devoir évoque les "les accusations républicaines de moins en moins voilées de sexualisation et d’endoctrinement des enfants par les démocrates" et rappelle à ce sujet le Pizzagate, une "théorie conspirationniste prétendant qu'il existe un réseau de pédophilie autour de John Podesta, l'ancien directeur de campagne d'Hillary Clinton par le biais de diverses interprétations et constructions, notamment en rapport avec une pizzeria" (Wikipedia).
L'article du Devoir ici