Les filles rattrapent leur retard sur les garçons en mathématiques (UNESCO)
Paru dans Scolaire le mercredi 27 avril 2022.
Les données statistiques de 120 pays "indiquent qu’au début de la scolarité, les garçons obtiennent de meilleurs résultats que les filles en mathématiques", mais que cet écart tend à se résorber, voire à s'inverser, "y compris dans les pays les plus pauvres", estime l'UNESCO qui publie son "Gender report". C'est ainsi qu'au niveau collège (classe de 4e), "les filles devancent les garçons en mathématiques de 3 points au Cambodge, de 1,7 point au Congo, de 7 points en Malaisie et de 1,4 point aux Philippines". Les garçons restent toutefois "surreprésentés parmi les meilleurs élèves dans cette matière, tous pays confondus", "en raison de discriminations et de stéréotypes persistants", commente Manos Antoninis, directeur du Rapport mondial de suivi sur l’éducation.
En ce qui concerne la lecture, les filles sont meilleures que les garçons, elles sont plus nombreuses "à atteindre le niveau minimum de compétence dans ce domaine". En Arabie saoudite, 77 % des filles atteignent le niveau minimum de compétence en lecture en CM1, contre seulement 51 % des garçons ! "Même dans les pays où les filles et les garçons ont un niveau de lecture identique dans les premières années de scolarité, comme en Lituanie et en Norvège, l’écart en faveur des filles atteint environ 15 points à l'âge de 15 ans."
Les filles réussissent donc mieux que les garçons en lecture, et l'écart s'accroît avec l'âge, mais aussi en sciences dans les pays à revenus moyens ou élevés et elles sont meilleures en mathématiques que les garçons dans les pays qui favorisent l'égalité des genres. Mais quand elles ont de bons résultats dans ces disciplines, elles en ont aussi dans les disciplines littéraires, ce qui pourrait expliquer qu'elles choisissent moins souvent des métiers technico-scientifiques.
A noter que les données utilisées ont été recueillies avant la pandémie."Établir un véritable panorama mondial des effets de la pandémie à long terme, notamment sur la question du genre, prendra un certain temps."
Le rapport en anglais ici