Archives » Revue de la presse et des sites

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Maîtres nageurs sauveteurs : la pénurie et des difficultés liées au rattachement à l'Education nationale (Localtis)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 25 avril 2022.

Selon notre confrère Localtis, la "pénurie de maîtres nageurs sauveteurs va encore se faire sentir cet été". Le site d'information de la Banque des territoires reprend les données d'une enquête sur les besoins en surveillance des piscines: "la demande de MNS (maîtres nageurs sauveteurs) est supérieure au nombre de MNS disponibles".

Pour Denis Foehrle, directeur national du centre de formation de la FNMNS, "le métier est devenu moins attractif" depuis que se multiplient les délégations de service public pour la gestion des piscines à des sociétés qui ne proposent pas des perspectives de carrière solides, d'autant que certaines "ne permettent pas d'exercer des fonctions diverses, comme enseigner ou monter des animations". Axel Lamotte, secrétaire général adjoint du Syndicat national professionnel des maîtres nageurs sauveteurs, ajoute : "Les piscines étaient auparavant surveillées par des MNS. Puis, on a introduit des BNSSA (titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique qui ne peuvent ni enseigner ni entraîner, ndlr), pour lesquels il s'agit plus d'un job [sic] que d'un métier (...). Cela dégrade l'image du maître nageur et le lien social qui existait avec le public. À Castres, il y a deux ans, le maire a fermé la piscine car les maîtres nageurs se faisaient agresser."

Légalement, le BNSSA ne peut qu'assister un MNS, mais, commente Denis Foehrle, les préfets sont amenés à accorder des dérogations. Or, "il n'y a plus de moyens de contrôle de la part des services de l'État depuis le rattachement des inspecteurs de la Jeunesse et des Sports aux Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l'engagement et aux sports)", estime Axel Lamotte, et Denis Foehrle ajoute que certains employeurs limitent leur responsabilité à la surveillance "tout en laissant de côté l'enseignement de la natation, mission qui revient à l'Éducation nationale", une solution qui ne lui inspire pas confiance.

De plus, la formation d'un MNS coûte plusieurs milliers d'euros, en alternance sur un ou deux ans. Il faut l'étaler sur trois ans "pour permettre à des personnes d'exercer une autre activité à côté", estime Denis Foehrle qui ajoute qu'il faut aussi puiser "dans le vivier des quelque 7 000 titulaires du BNSSA formés chaque année". Autre piste, permettre à des étudiants en Staps de passer l’UESSMA (unité d’enseignement sauvetage et sécurité en milieu aquatique) et de travailler l'été à enseigner la natation aux enfants. "On aurait partout des MNS sur le littoral." Mais il faut faire vite, les MNS recrutés dans les années 1970-80 partent actuellement en retraite…

Le site de notre confrère ici, l'enquête ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →