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73 % des enseignants ne sont “pas satisfaits de leur situation professionnelle“ (SNUIPP-FSU)

Paru dans Scolaire le mercredi 30 mars 2022.

“Un sentiment d'insatisfaction qui ne se contente pas d'être latent“ constate Magalie Girard, du département politique et opinion de l'institut Harris Interactive à propos du ressenti actuel des professeurs des écoles.

Ils sont ainsi 33 % à n'être plus motivés, et qui ne se reconnaissent plus dans le métier. 33 % ont l'intention de changer de métier.

Pour dresser un “bilan tranchant de l’état de l’école et de leur métier“, ce sont trois au total enquêtes qui ont été réalisées auprès des enseignants du premier degré, du grand public et des AESH par le SNUIPP-FSU.

Parmi les informations notables, seuls 19 % des enseignants pensent qu'ils renvoient une bonne image dans la société française (comme en 2012), tandis que les français sont eux 56 % à le penser.

95 % des enseignants ne sont pas satisfaits de leur relation avec le ministère. Par ailleurs, note Magalie Girard, “tout ce qui a trait à une forme de hierarchie ou de processus descendant est rejeté par les enseignants“, avec 85 % qui estiment que l'organisation par un.e collègue directeur “pair parmi les pair“ permet à l'école de fonctionner, et toujours 85 % selon qui la mise en place d'un directeur “supérieur hiérarchique“ ne conduirait pas à l'améliorer.

Un rejet qui intervient selon le SNUIPP-FSU alors que “le fonctionnement de l’école primaire est promis à un fort bouleversement, débuté avec la loi dite de ‘l’école de de la confiance‘ et poursuivi avec la loi Rilhac.“

Concernant les programmes, l'étude indique qu'il n'y a “pas de position véritablement tranchée au sein des enseignants“, selon Magalie Girard, avec 59 % d'entre eux qui souhaiteriant des contenus recouvrant l'ensemble des savoirs, et 40 % recentrés sur les fondamentaux.

A noter qu'au niveau des valeurs, 38 % des enseignants estiment que “l’école doit instruire, le reste ne nous regarde pas“, contre 59 % pour le grand public.

L’inclusion, elle, est jugée comme mal prise en compte par l’institution scolaire pour 96 % des personnels enseignants, 73 % des AESH et 53 % des français.es.

Le métier d'AESH est considéré comme un véritable métier par seulement 20 % d'entre eux.elles, un sentiment davantage partagé à l'ouest de la France. 12 % d'entre eux se sentent bien considérés au sein de l'Education nationale, 57 % ont le sentiment que leur métier renvoie une bonne image, et plus de 7 AESH sur 10 pensent que l'enjeu est mal pris en compte par l'institution scolaire. Trois mots ressortent de leur consultation, salaire, formation et reconnaissance, avec selon Magalie Girard “une vraie attente concernant leur statut pour l'avenir“.

“On voit bien qu'il faut une revalorisation du salaire des enseignants“ a d'ailleurs indiqué Guislaine David, la secrétaire nationale du syndicat des personnels du premier degré qui estime que cette question “fera partie des enjeux et des discussions avec le ministère“ après la présidentielle. Outre les salaires, le SNUIPP-FSU souhaite que les candidats se positionnent sur le question des effectifs (plan de recrutement et de construction de bati scolaire), de l'organisation de l'école et de l'inclusion (formation, statut, moyens dédiés). Il demande également abrogation de la loi “transformation de la fonction publique“ et de ses modalités “opaque“ de mouvement des personnels.

Les données de l'enquête ici

 

 

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