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Le SNES réagit aux propositions d'E. Macron pour le second degré

Paru dans Scolaire le lundi 28 mars 2022.

Le SNES a organisé le 24 mars un "Grand oral de l’Education" avec les représentants des candidats à l'élection présidentielle. Le syndicat national des enseignements de second deggré a notamment entendu Julie Benetti, ancienne rectrice de l'université de Corse et représentante du candidat Emmanuel Macron. Celle-ci a notamment évoqué le souci du candidat de renforcer le travail sur les fondamentaux, en élargissant les dédoublements à toutes les classes élémentaires en éducation prioritaire, mais aussi en incluant la classe de 6ème dans ce travail. La porte-parole n'a pas détaillé ce point, sur lequel elle n'a pas été interrogée.

Elle a également évoqué pour les collégiens deux heures de pratique sportive hebdomadaire, en sus des heures d'EPS, mais hors temps scolaire, et organisées en relation avec le monde associatif et les collectivités.

Chaque semaine pour les 5ème, 4ème, 3ème, une demi-journée "avenir" serait consacrée à la découverte des métiers et à deux enseignements, le numérique et les "savoirs manuels et pratiques". Là non plus, Julie Benetti n'a pas été amenée à préciser le projet. Interrogée sur le rôle des évaluations, elle indique que sur le modèle des indicateurs de valeur ajoutée des lycées seront mis en place très rapidement des indicateurs pour les collèges, puis pour chaque école et établissement. Il s'agit, dit-elle, d'éviter que la concurrence entre établissements soit fondée sur des résultats bruts.

Elle répond à une autre question, "bien sûr que le CAPES est maintenu".

Interrogée sur le "nouveau pacte" qui serait proposé aux enseignants, elle explique que les misions des enseignants hors enseignement devant leurs classes doivent être mieux rémunérées, qu'il s'agisse d'interventions dans le cadre de devoirs faits, des relations avec les familles, des remplacements d'absences de courte durée ou de formations "hors temps scolaire" (formation continue, ndlr), elle conteste, sans donner davantage de précisions, qu'il s'agisse de missions en plus de celles que réalisent déjà les enseignants. Malgré ses efforts pour apaiser les inquiétudes, les représentants syndicaux ne sont pas convaincus et déplorent l'absence d'une revalorisation de tous les enseignants.

Le manifeste du SNES

Le SNES a publié à cette occasion son propre manifeste où il met en exergue "deux impératifs : la revalorisation des personnels et la démocratisation de notre système éducatif" alors que, depuis cinq ans, "un ensemble de mesures (a) profondément mis à mal le service public d’Éducation".

L'organisation syndicale souhaite voir mises en oeuvre des mesures d’urgence, à commencer par des aménagements de programmes pour tenir compte des deux années scolaires sous Covid et des moyens "pour travailler, en classe, la remédiation des difficultés" générées par les confinements.

S'agissant des collèges, le SNES demande l'abandon de l'AP (accompagnement personnalisé) et des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) et s'agissant des lycées (d'enseignement général et technologique, ndlr), la remise à plat de la réforme avec des "filières clairement identifiées, équilibrées et cohérentes".

Il demande aussi le retour à "un baccalauréat sous forme d’épreuves nationales, terminales et anonymes", la suppression du Grand oral, et, en attendant, "le maintien de la 3eme spécialité en terminale". ParcourSup serait abandonné et le service public d’orientation renforcé. 

En ce qui concerne les salaires et conditions de travail, il demande, pour la rentrée, 70 points pour tous et une augmentation de 5 % de la valeur du point. Il demande d'ailleurs une limitation des effectifs à 20 élèves en collège REP, 25 dans les autres collèges et en seconde, 30 élèves en 1ère et terminale de lycées, un plan pluriannuel de recrutements, la fin de la mise en concurrence des options et des dédoublements, le rétablissement de toutes les compétences des commissions paritaires.

Le SNES demande encore que soit créé "un corps de fonctionnaires catégorie B" pour les AESH, tandis qu'un "vaste plan de titularisation" serait mis en place pour les non titulaires et que seraient ouvertes des négociations sur le statut des AED. Il attend également "la mise en place d’une réelle médecine du travail".

"Un grand plan d’investissement, en lien avec les collectivités territoriales", permettrait d'adapter les bâtiments au contexte environnemental et au contexte sanitaire.

La vidéo ici

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