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Les syndicats d'enseignants de la FSU jugent sévèrement les propos du candidat - président

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 18 mars 2022.

Les syndicats de la FSU réagissent négativement aux propos tenus par Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, hier 17 mars. Pour la secrétaire générale du SNUIPP (1er degré) qui réagit dans un tweet, "Macron 1 avait utilisé le marteau pour taper sur l’école, Macron 2 prendra la masse pour la détruire.“

Pour le SNUEP (voie professionnelle), le candidat qui a "confirmé son projet d’une réforme d’ampleur des lycées professionnels" porte "un projet dévastateur". Il dit vouloir s'inspirer de ce qu'il a "réussi" pour l'apprentissage. "Son objectif, encore inavoué, est en réalité d'exclure du giron de l'Éducation nationale tous les jeunes en difficultés sociale et scolaire pour les transférer dans un secrétariat d'État dédié au sein du ministère du Travail (...). Son projet n'est pas non plus d'offrir une rémunération à tou·te.s les jeunes mais seulement à celles et ceux parvenu·es en terminale. Pour cela, il veut créer un nouveau statut de stagiaire de la formation, où le temps passé en entreprise augmentera significativement au détriment du temps en lycée – si tant est que les lycées ne soient pas immédiatement transformés en centre de travail !"

Le SNUEP dénonce aussi un autre projet, annoncé dans la presse, portant sur "un outil de gestion des compétences qui sonne la fin de l'hégémonie des diplômes". L'organisation syndicale suppose qu'il s'agit du CAP et le bac pro, et annonce qu'elle "combattra pied à pied toute mise en œuvre" de ces projets.

Le SNEP (éducation physique et sportive) et le SNES (enseignement du 2nd degré) dénoncent "une vision de l’école libérale et concurrentielle", qui "renforcera les inégalités" et la concurrence entre les établissements. Pour le SNEP, le candidat-président considère les enseignants comme "des fainéant.e.s qui refusent de travailler plus", qui "devraient se contenter d’appliquer ce qu’on leur demande de faire et pallier tous les manquements de l’administration".

Le SNES cite une formule,"difficile de dire qu'on va mieux payer tout le monde, y compris ceux qui ne sont pas prêts à s'engager et à faire plus d'efforts" et "dénonce des propos insultants". Il "rappelle" que, pendant le confinement, alors que le ministre "se perdait en annonces contradictoires", les professeurs ont inventé des solutions "pour faire cours à distance, pour contacter les familles par tous les moyens possibles". Il considère que "le seul effort du président Macron pendant 5 ans aura été de tout faire pour démanteler le service public d’Education". Il ajoute qu' "en participant au dénigrement systématique d’une profession qui a été au rendez-vous de la crise, le président-candidat Macron joue un jeu dangereux. Le débat électoral et démocratique exige des réponses à la hauteur des enjeux plutôt que de se complaire dans des propos insultants qui s’inscrivent dans de basses stratégies de racolage électoral".

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