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NEET : pourquoi ils décrochent (IFOP pour la fondation Alpha-Oméga)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 15 mars 2022.

Les principales raisons pour lesquelles les NEETs, les 15-29 ans qui ne sont "ni en emploi, ni en études, ni en formation" ont le plus souvent décroché sont le besoin d’autonomie, l'ennui à l’école et la peur d’échouer. C'est ce qui ressort d'une enquête de l'IFOP pour la fondation Alpha-Omega, menée auprès d’un échantillon représentatif, plus de 1 000 personnes, de la population française des NEETS.

Une importante majorité d'entre eux, près de 60 % "déclarent avoir rencontré des difficultés scolaires, parfois de manière cumulative". A noter toutefois que 18 % d'entre eux disent n'avoir rencontré aucune difficulté.

Ces difficultés sont, le plus souvent, apparues très tôt "avec des expériences de redoublement lors du cycle élémentaire (...). Sur les 48 % de NEETS ayant vécu un redoublement pendant leur scolarité, 32 % ont redoublé en élémentaire et 35 % au collège (...). Au collège, ce sont les problèmes de comportement qui prédominent (...). Au lycée, on relève surtout des problématiques liées à l’orientation."

Lorsqu'on leur demande pourquoi ils ont décroché, beaucoup (70 %) "évoquent le souhait de trouver rapidement un travail rémunéré" et (60 %) "l’impression de perdre leur temps à l’école". Ils sont un peu moins nombreux (1 sur 2) à avoir estimé qu'ils n'avaient pas "le niveau nécessaire pour suivre les cours", 21 % de ces décrocheurs "expliquent qu’ils ne maîtrisaient pas les savoirs fondamentaux que sont la lecture et l’écriture", 41 % avaient "du mal à comprendre les consignes des enseignants", mais ils sont tout autant à avoir décroché faute d'avoir pu choisir leur formation, ou parce que les cours étaient trop théoriques. Ce sont surtout les jeunes femmes qui disent avoir eu peur d’échouer, avoir été angoissées en classe.

Des causes endogènes et des causes exogènes

Les décrocheurs (un sur deux) invoquent également des difficultés familiales, qu'il s'agisse du manque de moyens financiers ou de conflits, de divorces. Quatre sur dix "ne se sentaient pas soutenus dans leur scolarité par leur entourage". L'enquête montre encore que "seuls 24 % des NEETS sondés disent avoir déjà fait appel à un membre d’une association d'aide aux jeunes", ce qui montre pour l'IFOP que les associations éducatives "sont encore trop souvent méconnues du grand public".

53 % des NEETs "regrettent de ne pas avoir poursuivi leurs études" (mais 18 % n'ont aucun regret) et 85 % d’entre eux "ont le sentiment qu’il sera compliqué de réussir leur vie professionnelle", d'autant que la crise sanitaire a "fortement entamé la motivation de ces jeunes".

L'IFOP et la fondation soulignent que les NEETs "ne forment pas une population homogène tant leurs parcours scolaires – et universitaires dans certains cas – ont été marqués par des expériences très différenciées". Les raisons de leur décrochage "sont plurielles, tantôt endogènes, tantôt exogènes". Beaucoup, surtout des jeunes hommes "ayant vécu en dehors de la région parisienne", n’ont notamment pas perçu "de lien entre le milieu scolaire et le milieu professionnel". Mais d’autres, notamment des femmes ont été "victimes de situations sociales qui les ont empêchés dans leur parcours scolaire et que l’école ne leur a pas permis de contourner".

Le site de la fondation ici

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