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Pour le PS, “si on ne scolarise pas les enfants ensemble on se prépare à une société de partition“ (rencontre OZP)

Paru dans Scolaire le jeudi 10 mars 2022.

“Notre fil conducteur c'est la question des inégalités“ indiquait hier 9 mars Yannick Trigance, qui représentait Anne Hidalgo lors d'un débat sur l'éducation prioritaire organisé par l'OZP. Il est le seul représentant des candidats “républicains“ invités à avoir répondu à l'invitation.

Et même si la lutte contre les inégalités sociales et scolaires font partie, pour le secrétaire national du PS à l'éducation, d'un “projet de société“ à part entière, il reste selon lui “très compliqué de faire émerger ce sujet dans une campagne présidentielle“. Il faut, dit-il, “penser l'école sur un temps long, et panser le service d'éducation sur un temps très court“ après un quinquennat “d'hyper fragilisation de l'école, de caporalisation des personnels, de suppression du dialogue social éducatif".

Pour lutter contre les inégalités, il a évoqué le “formidable outil“ que représente la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. Ce qui “le différencie pronfondément des autres candidat.e.s“, c'est croire “à l'éducabilité de chaque enfant, de chaque jeune“, pierre angulaire de l'école de la République sans quoi ce serait la “fin de l'école publique“.

Yannick Trigance souhaiterait pouvoir lutter contre le déterminisme social, et pour cela privilégier la coopération plutôt que la compétition, à travers “une société dans laquelle pour que certains réussissent il n'est pas nécessaire que d'autres échouent.“ Anne Hidalgo, poursuit-il, "propose des assises nationales de l'éducation prioritaire pour permettre de dresser un bilan, mener des concertations sur les ressources et les dispositifs existants avec les acteurs eux-mêmes".

A la question de la mixité sociale et scolaire, le secrétaire national explique “que si on ne scolarise pas les enfants ensemble on se prépare à une société de partition“. A celle des pratiques professionnelles, il considère que les acteurs de terrain “ont été laissés bien seuls, sans formation réelle“, et que l'amélioration de la prise en charge pédagogique passe par la formation initiale et continue.

Concernant l'attractivité du métier pour les enseignants, l’ex-enseignant et directeur d’une école de Seine-Saint-Denis a rappellé la question de “fond“ que représente la revalorisation des enseignants, et il envisage “des dispositifs à imaginer en lien avec les collectivités“, en agissant sur les conditions de vie des enseignants dans certains territoires, par exemple avec des conventions passées pour permettre aux jeunes enseignants d'être logés rapidement et à moindre coût. Il pense “que l'école a besoin de respirer“ à l'image de la mesure “plus de maîtres que de classes mise en place par Najat Vallaud-Belkacem et abandonnée par Jean-Michel Blanquer".

Les remplacements sur les territoires de l'éducation prioritaire ont également été évoqués, tout comme les contrats locaux d'aménagment pour lesquels il a une vision “très critique“. Il ajoute que le déplacement de le question prioritaire sur le milieu rural “est un non-sens et surtout une erreur“, et préfère “se concentrer dans les endroits qu'on connait“ afin de ne pas continuer à faire du “saupoudrage“ de moyens.

Yannick Trigance considère enfin que les classes passerelles sont “un excellent dispositif, extrêmement intéressant, qui a l'avantage de travailler avec les parents“, sans qui “on ne fera rien et on n'arrivera à rien“.

 

 

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