Suppression du Service national universel et du Contrat d'engagement républicain : les associations demandent aux candidats de s'engager
Paru dans Périscolaire le lundi 07 mars 2022.
Le mouvement associatif propose aux candidats à l'élection présidentielle de s'engager "pour une politique de vie associative ambitieuse". Il fait valoir que "les associations permettent l’engagement du plus grand nombre au service du bien commun, de l’intérêt général et du mieux vivre ensemble". Il souligne que "ces dernières années" ont été marquées "par une forte augmentation du choix des marchés publics au détriment de la subvention (qui assure plus sûrement la pérennité des structures, ndlr), par la suppression brutale des emplois aidés ou encore très récemment par la mise en place d’un contrat d’engagement républicain unanimement dénoncé par les acteurs".
Les associations demandent donc, en premier lieu, "une loi de programmation pour le soutien à la vie associative". Celle-ci devrait prévoir "le renforcement du FDVA comme outil structurant de la politique de vie associative", "le renforcement des liens entre recherche et associations", "la réaffirmation de la subvention comme outil d’investissement au service de l’intérêt général"...
Second engagement que les associations demandent aux candidats de prendre : "Abroger le Contrat d’engagement républicain" (voir ToutEduc ici) et engager "une déclinaison systématique des Chartes d’engagements réciproques (...) permettant de définir les attentes réciproques des acteurs (État, collectivités, associations)".
Elles attendent aussi du futur président (de la future présidente) la co-construction "avec les acteurs associatifs" d'une "stratégie nationale de l’engagement", ce qui suppose "une sensibilisation à l’engagement dès le plus jeune âge, et la création d’un parcours d’éducation civique à l’école, en lieu et place du Service national universel". Il faudrait également donner à tous les jeunes qui le souhaitent un accès au Service civique, pour une durée comprise entre 6 et 12 mois.
Les autres engagements que le mouvement associatif demandent aux candidats de prendre concernent "l’engagement des actifs tout au long de la vie", une simplification des obligations administratives, la création d'un "fonds de soutien aux initiatives citoyennes" et d'un crédit d’impôt qui remplace "la réduction fiscale actuellement appliquée pour les cotisations aux associations d’intérêt général". Figurent également parmi ces engagements le soutien à la création d’emplois associatifs, "une politique volontariste de formation de l’administration au monde associatif", la volonté de "porter au niveau européen la reconnaissance du modèle associatif".
Les candidats seront représentés par Clémentine Autain pour Jean-Luc Mélenchon, Patrick Kanner pour Anne Hidalgo, Julien Bayou pour Yannick Jadot, Pierre Laurent pour Fabien Roussel, Damien Abad pour Valérie Pécresse, Christophe Castaner pour Emmanuel Macron.
Les 13 engagements ici