Après la crise, statu quo pour l'insertion professionnelle des lycéens professionnels et des apprentis (DEPP et DARES)
Paru dans Scolaire le jeudi 03 mars 2022.
“Une insertion professionnelle comparable à celle observée avant la crise sanitaire“ analyse la DEPP dans une note consacrée à l'emploi salarié des lycéens professionnels et des apprentis un an après leur sortie du système éducatif en 2020, et publiée ce jeudi 3 mars.
“À tous les niveaux de formation, explique le service statistique de l'Education nationale, les taux d’emploi 12 mois après la sortie du système éducatif atteignent ou dépassent ceux des sortants 2018“. Ainsi, 69 % des apprentis ont un emploi salarié dans le secteur privé en France un an après leur sortie d’études à l’été 2020 (versus 68 % en 2018), tandis que 49 % des lycéens professionnels sont également en emploi en juillet 2021, contre 50 % en 2018.
En ce qui concerne les apprentis, les hommes s’insèrent mieux professionnellement que les femmes, avec un taux d’emploi de 71 % douze mois après la sortie d’études, contre 65 % pour les femmes. De plus, avoir obtenu son diplôme “est toujours un avantage pour l’insertion professionnelle à 12 mois“, le taux d’emploi des diplômés étant de 72 % contre 60 % pour les non-diplômés, tous niveaux confondus.
Pour les lycéens professionnels s'observe le même effet post pandémie, à savoir qu'avec la levée des restrictions liées à l’épidémie de Covid-19, "le taux d’emploi des sortants 2020 enregistre un bond“.
La DEPP explique qu'ils étaient seulement 36 % en emploi en janvier 2021, 6 mois après la sortie d’études, soit 13 points de moins qu'en juillet de la même année.
Un an après la sortie d’études en 2020, le taux d’emploi des lycéens professionnels ayant obtenu leur diplôme est de 51 %, contre 40 % pour les non-diplômés. Si l’insertion s’améliore entre 6 et 12 mois quel que soit le niveau de diplôme, l’ampleur de cette progression “varie légèrement“ selon le niveau de ce dernier, avec un avantage pour les lycéens issus d’un baccalauréat professionnel (+ 14 points, contre 12 points supplémentaires pour les BTS et CAP).
L’amélioration de l’insertion entre 6 mois et 12 mois est plus importante pour les lycéens professionnels issus d’une formation du domaine de la production (+ 14 points), et se trouve “particulièrement visible“ dans les secteurs concernés par des mesures sanitaires strictes, et notamment la fermeture des bars et des restaurants entre l’automne 2020 et le printemps 2021.
La note de la DEPP ici