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“Malgré l’importance accordée aux compétences non cognitives, l’intérêt porté par les recruteurs au diplôme est plus grand lorsqu’ils embauchent un jeune“ (DARES)

Paru dans Scolaire, Culture, Orientation le vendredi 25 février 2022.

Comment les employeurs recrutent-ils un jeune candidat ? La DARES a conduit une étude pour tenter de déceler ce qui différencie particulièrement les jeunes candidats dans leur recrutement par rapport à leurs aînés. Selon l'enquête Ofer, 54 % des postes pourvus ont été confiés à des jeunes candidats, âgés de 15 à 29 ans.

Et lorsqu'un de ces jeunes candidats est recruté, les critères relevant du dynamisme sont cités 2 fois plus souvent par les employeurs pour la sélection finale du candidat (dans 8,7 % des cas pour les juniors, contre 4,4 % pour les confirmés). Pour la DARES, cet item implique des qualités immédiates attendues du candidat, par exemple la réactivité, mais aussi une capacité à évoluer, avec l'idée de “potentiel“ ou capacité à “apprendre“.

Ainsi, explique le service statistique du ministère du travail, cette sélection “fait la part belle aux qualités personnelles (soft skills)“. La présentation (expression et ressenti) et l’opérationnalité (aptitude et connaissances similaires) sont deux autres qualités personnelles mises en avant. Enfin, la motivation (associée à l'intérêt, aux valeurs et à l’engagement) ainsi que la disponibilité sont aussi plus souvent recherchées lors de l’embauche d’un jeune adulte.

Cependant, “malgré l’importance accordée aux compétences non cognitives, l’intérêt porté par les recruteurs au diplôme est plus grand lorsqu’ils embauchent un jeune". Concernant le diplôme obtenu en effet, 7 % des candidats de 15 à 21 ans qui sont recrutés atteignent ou dépassent le niveau Bac+3, 29 % un niveau BAC et 17 % un BEP-CAP. Aussi, explique la DARES “la palette des métiers accessibles s’ouvre avec le niveau de diplôme et l’expérience des jeunes actifs. Les postes de vendeurs ainsi que ceux d’employés de l’hôtellerie concernent 14 % des postes proposés pour les 26-29 ans, contre 27 % chez les 15-21 ans.

De plus, la qualification des postes augmente avec l’âge des juniors. Seuls 1 % des postes sur lesquels sont recrutés les 15-21 ans sont des emplois de cadres, contre 17 % chez les 30-45 ans. De même, 42 % des postes sur lesquels sont recrutés les 15-21 ans sont des emplois non-qualifiés (versus 30 % dans l'ensemble), et la part des postes à temps complet et des CDI croît avec l’âge des jeunes recrues.

En opérant une distinction selon les tranches d’âge, il apparaît que les candidatures spontanées jouent un rôle privilégié pour recruter les 15-21 ans (32 % des cas, contre 17 % pour les candidats de 26 à 29 ans ou de 30 à 45 ans). Les plus jeunes sont 54 % à remettre leur candidature en mains propres, contre 25 % par voie postale et seulement 10 % par mail.

Plus globalement, indique la DARES, “le CV et la lettre de motivation sont les deux seules pièces plus souvent demandées dans les recrutements des juniors. Ce sont deux moyens d’éliminer directement les candidatures inappropriées sans recevoir les personnes concernées.“ D'ailleurs lorsqu’ils recrutent un junior, les employeurs déclarent moins souvent être confrontés à des difficultés de recrutement et ce, quelle que soit la tranche d’âge du candidat.

La durée moyenne du recrutement est plus courte en cas d’embauche d’un jeune, surtout lorsqu’il a moins de 26 ans, même si le temps prévu initialement par les employeurs pour recruter ne diffère pas significativement de celui anticipé pour l’embauche d’un confirmé.

Enfin, au regard de la satisfaction de l’employeur à l’égard du candidat recruté, seuls ceux embauchant un jeune de moins de 22 ans “sont significativement moins satisfaits au regard de leurs critères de sélection“ et d'ailleurs, précise la DARES, “la relation d’emploi a davantage de chances d’être rompue prématurément lorsqu’un junior est retenu, du fait de démissions un peu plus fréquentes“. Les employeurs envisagent un peu moins souvent de proposer un emploi stable aux jeunes en CDD encore en poste à la date de l’enquête.

La note de la DARES ici

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