L’Observatoire International de la Violence à l’Ecole s'intéresse aux personnels de direction.
Paru dans Scolaire le mardi 15 juin 2010.
L’Observatoire International de la Violence à l’Ecole lance une grande enquête sur les personnels de direction du secondaire, avec l’objectif d’élargir progressivement cette enquête aux personnels en général, annonce le site VousNousIls qui met en ligne un entretien avec Eric Debarbieux, président-fondateur de l’Observatoire.
"L’Observatoire International de la Violence à l’Ecole réalise depuis des années des enquêtes sur la victimation des élèves. Nous avions également travaillé sur les personnels, mais d’une manière moins systématique, pour des raisons de faisabilité et de moyens", explique Eric Debarbieux. L'enquête, menée avec George Fotinos, devrait privilégier le recensement des violences "relativement basiques", laissant de côté les cas de violences extrêmes, "heureusement rares": La violence verbale (insultes liées à l’antisémitisme ou l’homophobie, par exemple), les atteintes physiques (coups et blessures, bousculades), les dommages aux biens (vols, vols dans les véhicules, dégradations), ainsi que le harcèlement, de la part d’élèves comme d'adultes. Elle devrait également définir les profils d’agresseurs possibles.
Un mailing a été adressé aux personnels de direction du secondaire en France. "Tous ont reçu un e-mail fin mai, comportant une brève présentation de notre démarche, avec une adresse url où ils peuvent répondre directement au questionnaire que nous avons élaboré. Nous ferons des rappels à peu près tous les quinze jours", précise E. Debarbieux. Cette enquête devrait se clore "au plus tard le 14 juillet", les résultats devraient être rendus publics dès le mois de septembre. "Notre but est de redistribuer rapidement les éléments principaux à l’ensemble des participants, ainsi qu’à la presse, et au ministère".
L'enquête devrait notamment corréler les relations entre les adultes dans les établissements scolaires et la violence ressentie, de manière à "tirer des leçons sur le management des établissements". "Nous savons que ça compte beaucoup : le sentiment de solitude, par exemple, ou encore le stress lié à la vie en équipe, qui peut être un facteur aggravant de la violence à l’école…"