Réforme d'Affelnet à Paris: un satisfecit pour l'académie, malgré des résultats contrastés
Paru dans Scolaire le mercredi 26 janvier 2022.
Dans son communiqué du 24 janvier, l'académie de Paris parle d' “objectifs atteints“. Elle assure avoir, à travers une réforme de la procédure d’affectation des élèves en classe de Seconde à Paris, modifié les paramètres de l’algorithme AFFELNET (affectation des élèves par internet, ndlr) pour “répondre à une insatisfaction croissante des familles“.
L'académie annonce ainsi “un taux de satisfaction des familles en forte augmentation (+4 points par rapport à 2020 sur les 3 premiers vœux)“. Cependant ce taux n'est en hausse que de 2,3 points sur 2 ans, ayant lourdement chuté l'an dernier. Et le taux de satisfaction au premier vœu n'est que de 58,7 % en 2021 (en progression de 2 points).
Le temps de trajet moyen pour un lycéen passe de 16,5 minutes en 2020 à 14,4 minutes en 2021. La ségrégation scolaire baisse de 30 %, tout comme la ségrégation sociale qui diminue de 28 %. Si en 2021 il y a 18 lycées parisiens où le niveau scolaire moyen des admis augmente, à l'inverse dans 27 lycées le niveau scolaire moyen des admis baisse.
A noter les “ajustements“ que souhaite voir apportés le comité de la réforme d'Affelnet. Celui-ci demande notamment l'amélioration de la lisibilité concernant son barème (points d’évaluation scolaire, bonus IPS).
Il constate également des “difficultés d’affectation concentrées dans le Centre et le Nord-Ouest“ de la capitale. Une “moindre progression de la mixité sociale et scolaire dans lycées des 5e-6e-7e et 16e arrondissements“ est aussi soulignée, comme a pu le montrer la décision de l'académie d'affilier au système les deux lycées Louis le Grand et Henri 4 (voir ToutEduc ici).
Le comité plaide pour des ajustements de secteurs, à savoir élargir le secteur 1 des lycées du 16e arrondissement aux collèges des 8e-15e-17e ainsi que celui des lycées des 5e-6e-7e aux collèges du centre et du nord.
Le comité de la réforme qui pilote cette analyse demande enfin d'étendre la plateforme aux lycées privés. Il souhaite que les moyens des lycées soient modulés en fonction du profil des élèves, et que l'offre de formation soit adaptée en première et terminale.
Le rapport ici