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Dédoublement des classes et démographie en berne favorisent la baisse de la taille des classes du premier degré (DEPP)

Paru dans Scolaire le mardi 18 janvier 2022.

À la rentrée 2021, les classes de maternelle des écoles publiques accueillent en moyenne 22,4 élèves, celles de niveau élémentaire 21,3 élèves, calcule la DEPP dans sa dernière note. Le service statistique de l'Education nationale constate également que “ces classes sont plus chargées“ dans les écoles privées sous contrat avec respectivement 24,9 élèves en maternelle ainsi que 24,6 élèves du CP au CM2 en moyenne. Leur taille, apprend-on, “après une forte augmentation entre 2013 et 2016, (..) a décru jusqu’en 2020 et se stabilise à la rentrée 2021.“

Dans le secteur public en revanche, la taille des classes baisse continuellement depuis 2013 à la maternelle, tandis qu'en élémentaire elle se maintient jusqu'en 2016 avant de diminuer sous l'effet de la réforme des dédoublements de classes (avec une diminution de près de 2,5 élèves par classe en moyenne).

Les dédoublements, d'abord en CP et CE1 en 2017, puis en grande section de maternelle à partir de 2020, ont fortement contribué, principalement en éducation prioritaire, à réduire le nombre d'élèves dans chaque classe. Il y a par exemple, en REP+, plus de 7 élèves de moins par classe en moyenne en CP à partir de 2017. Mais la démographie a également une part très importante dans cette réduction, puisque en 2015 la DEPP comptabilise au total 2 242 861 élèves à la maternelle et 3 589 669 à l'école élémentaire, alors qu'ils ne sont respectivement plus que 2 049 685 et 3 517 471 élèves en 2021, soit 265 374 enfants en moins, principalement en pré-élementaire (près de trois sur quatre).

Cette conjoncture démographique est présente sur tout le territoire, mais est supérieure dans les territoires ruraux par rapport aux centres urbains. D'ailleurs pour le service statistique de l'Education nationale, au regard de la taille des classes, les écoles rurales “ne semblent pas avoir été désavantagées par les mesures (de dédoublement, ndlr) pour l’éducation prioritaire“, avec 20 500 écoles publiques implantées dans des communes rurales à la rentrée 2021. En outre, les statisticiens considèrent que “la baisse plus rapide du nombre d’élèves que du nombre de classes a logiquement permis de scolariser les élèves dans des classes moins chargées.“

De plus selon la DEPP, si “l’une des interrogations qui ont accompagné le dédoublement des classes était de savoir si cette mesure, bénéfique aux élèves concernés, allait être mise en place au détriment des élèves des autres niveaux, il apparaît au contraire qu’en éducation prioritaire, la taille des classes diminue quel que soit le niveau.“ Et d'expliquer qu'en CE2, “notamment, les classes se sont allégées de plus de deux élèves en REP entre 2015 et 2021“, ajoutant que “les moyens mis à disposition des directeurs d’école semblent donc leur avoir permis de réaliser, parfois, des aménagements profitables aux autres élèves“.

A noter enfin que le plafonnement du nombre d’élèves par classe à 24 élèves en grande section, CP et CE1 sur l’ensemble du territoire, mesure qui s'étalera jusqu’à la rentrée 2023, est bien plus net dans le secteur public que dans le privé. Au CE1 par exemple, dans le secteur public il y avait 37 % de classes de plus de 25 élèves en 2015, contre deux fois moins en 2021 (18,2 %), tandis que dans le privé sous contrat, ce taux passe de 57,5 % en 2015 à 52,8 % l'année dernière.

La note de la DEPP ici

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