Le 4ème programme d'investissement d'avenir (PIA 4) pour faire bouger la "forme scolaire" (Localtis)
Paru dans Scolaire le mercredi 22 décembre 2021.
La "forme scolaire", c'est à dire "l'ensemble des règles qui régissent l'organisation de l'enseignement dans un établissement scolaire" fait l'objet d'un "appel à manifestation d'intérêt" dans le cadre du PIA 4 et notre confrère Localtis (Banque des territoires) précise que cet AMI est doté d'un montant de 250 M€, "un record en matière d'éducation".
Il s'agit "de concevoir et d'expérimenter de nouvelles formes scolaires qui facilitent les coopérations et les apprentissages pour s'adapter aux besoins des élèves, aux exigences de la société, aux nouveaux savoirs, à la complexité et à l'incertitude". Pourraient ainsi évoluer "l'organisation des temps scolaires, l'organisation spatiale, le nombre d'élèves par classe, mais aussi l'organisation de la vie de la communauté éducative ou la manière de faire cours, "une manière qui évolue et doit se mettre en lien avec les nouvelles façons de travailler issues du monde professionnel" selon Cécile Pacchiana-Rossi, cheffe du bureau de l’innovation pédagogique à la DGESCO. Il n'est "pas question de toucher à la pratique pédagogique elle-même ou de refondre les programmes, ni de financer du bâti scolaire". L'AMI propose pourtant de "décloisonner les enseignements disciplinaires, (de) centrer l'enseignement sur les processus d'apprentissage, sur l'acquisition de connaissances et de compétences durables et transposables, (de) favoriser les compétences dites du XXIe siècle, (de) réinvestir tout apprentissage d'un sens immédiatement compréhensible par les élèves, (d') adapter l'enseignement aux caractéristiques et aux besoins particuliers des élèves, (de) renforcer la coéducation avec les parents d'élèves, (de) réaffirmer la place de l'oral dans le processus d'apprentissage et dans sa valorisation…"
Parmi les pistes évoquées, une organisation par semestres "pour favoriser le travail par projets", la conception d'outils numériques par les enseignants eux-mêmes, "un apprentissage précoce et massif de l'anglais“...
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