Covid-19 : Face à des mesures “trop faibles“, 7 organisations syndicales demandent à Jean Castex un plan d'urgence pour l'école
Paru dans Scolaire le vendredi 10 décembre 2021.
“Votre gouvernement n’a toujours pas pris la complète mesure des enjeux de la prévention dans les écoles pour briser les chaînes de contamination.“ Ce vendredi 10 décembre, alors que le nombre de contaminations de personnels et d'élèves a encore progressé en une semaine (voir ToutEduc ici), 7 organisations syndicales ont adressé au Premier ministre un courrier commun afin de lui demander “en urgence“ de prendre d'avantage de mesures face à la 5ème vague de COVID-19.
Les syndicats signataires (SNUIPP-FSU, SE-UNSA, CGT Educ'Action, SGEN-CFDT, SNALC, SNE, SUD Education) rappellent que depuis le 29 novembre, lorsqu’un élève est signalé positif dans une classe, seul.es les élèves non testé.es négatifs sont isolés et la classe reste ouverte jusqu’à ce que 3 cas positifs soient découverts dans les 7 jours. Une mesure qui “ne prend pas en compte le temps d’incubation, la gestion efficace des tests sur 7 jours ni la gestion des cas extrascolaires".
Sont dénoncés, alors que “les écoles contribuent fortement à cette reprise épidémique“, et au sein desquelles les équipes pédagogiques “sont épuisées“, dans l'impossibilité d’assurer simultanément l’enseignement en présentiel et en distanciel “comme il leur est demandé“, une gestion quotidienne “devenant extrêmement compliquée, voire impossible“ (notamment pour les directeurs.trices), ainsi que des tensions provoquées par de lourdes difficultés comme les “délais très longs des laboratoires“ ou l'incompréhension des familles.
Les mesures actuelles sont jugées trop faibles, avec un effet limité sur la circulation du virus dans les écoles, mais surtout “propres à l'inquiétude et génératrices d'une importante désorganisation“.
Face à une lancinante “situation délétère de surcharge de travail“, les 7 syndicats auteurs du courrier à Jean Castex demandent à plus long terme un plan d'investissement exceptionnel, comprenant aération mécanique des locaux scolaires et dotation en personnels statutaires suffisants, enseignants et non enseignants “pour abaisser les effectifs et pourvoir aux remplacements“.
Le communiqué ici