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Choix des spécialités : “un rééquilibrage, en faveur des sciences économiques et sociales en particulier, semble s’opérer“ (DEPP)

Paru dans Scolaire le mercredi 08 décembre 2021.

Il n’y a “pas de différence significative, en fonction de l’origine sociale des élèves, de leur propension à choisir une doublette associant un enseignement scientifique et un enseignement parmi les humanités ou les arts“, explique le service statistique de l'éducation nationale dans sa dernière note concernant les choix de spécialités au lycée. A la rentrée 2021, 19 % des élèves de terminale d’origine sociale très favorisée ont choisi une telle doublette, contre 20 % des élèves défavorisés.

Cette différence, en revanche, s'exprimerait à travers le choix de la spécialité mathématiques. Les élèves d’origine sociale très favorisée (39 % des élèves de terminale générale) sont surreprésentés dans les doublettes "mathématiques, physique-chimie" (54 %) ou "HGGSP (histoire - géographie), mathématiques" (56 %), tandis qu'à l'inverse les élèves d’origine sociale défavorisée (21 % des élèves de terminale) sont surreprésentés dans les doublettes "HLP (‘humanités littérature et philosophie) - SES" (29 %),"HLP - LLCER (langues)" (27%), et "SVT, SES" (27%).

Cependant, si depuis la réforme du lycée en 2019, la rentrée 2021 est la troisième rentrée en première et la deuxième en terminale où les élèves choisissent des enseignements de spécialité à la place d’une série (ES, L ou S), les spécialités correspondant aux anciennes séries S semblent souffrir, depuis 2020, au profit de celles de la série ES. Par exemple, à la rentrée 2021 les élèves de terminale ont moins souvent choisi les mathématiques (moins 5 points en un an) et la physique-chimie (de 33,7 à 31,2 % d'élèves ayant suivi cet enseignement) que les sciences économiques et sociales (SES, +3 points), l'histoire (HGGSP, +1,5 point) et les langues (+1 point pour LLCER).

De plus, même si les choix de doublettes scientifiques restent majoritaires selon la DEPP, “un rééquilibrage, en faveur des sciences économiques et sociales en particulier, semble s’opérer“. Au total 35 % des élèves de terminale en 2021 suivent une doublette contenant uniquement des enseignements scientifiques (Mathématiques -physique-chimie, Physique-chimie -SVT, Mathématiques -SVT), contre 40 % en 2020.

En première, après une baisse de 5 points de la spécialité mathématiques l'an dernier par rapport à 2019, celle-ci se maintient (+0,3 point) au contraire de la physique-chimie et de la SVT qui en perdent chacune un entre 2020 et 2021. Les sciences économiques et sociales continuent de progresser (+0,7 point) en 2021 après avoir bondi l'année précédente (+5 points).

Il existe par ailleurs une proportion d’élèves d'établissements privés (sous et hors contrat) légèrement plus importante dans les enseignements de mathématiques et de physique-chimie, respectivement 27 % et 28 %, qu’en moyenne (24 %). En revanche, ils sont “largement sous représentés“ dans les enseignements artistiques : seulement 13 % des élèves ayant choisi ces enseignements sont dans un établissement privé, et ils sont moins de 5 % pour les arts du cirque, la danse, la musique et l’histoire des arts.

Plus globalement, il n’y a, somme toute, “pas de diversification supplémentaire dans les choix des élèves de première générale en 2021“ explique le service statistique de l'éducation nationale où comme les années précédentes, les enseignements artistiques n’apparaissent pas dans les premières triplettes choisies en 2021. De même en terminale générale, aucun enseignement artistique ne rentre dans la composition des 15 premières doublettes.

Par ailleurs, le nouvel enseignement de spécialité, créé à la rentrée 2021, “Éducation physique, pratiques et cultures sportives“ a peu attiré puisque il concerne un peu moins de 1 % des élèves de première générale (dont 68 % de garçons).

Pour les auteurs de cette note, “la sous-représentation des filles dans toutes les matières scientifiques, hors SVT, se confirme“ avec une répartition par sexe des enseignements de spécialité qui évolue très peu entre 2020 et 2021 en première. Ils précisent que NSI (numérique et sciences informatiques) et SI (sciences de l'ingénieur) restent toujours, en 2021, les spécialités les plus masculines (respectivement 82 % et 85 % de garçons), et que “la part des filles en mathématiques et physique-chimie continue de diminuer même si cette évolution est plus faible que celle observée l’année précédente (respectivement - 0,5 point et - 0,2 point)“.

En terminale, les filles sont 32 % à avoir choisi une doublette scientifique, et près de 9 élèves sur 10 ayant choisi “mathématiques et SI“ ou “mathématiques et NSI“ sont des garçons, et la doublette “mathématiques et physique“ reste largement masculine (65 % de garçons) pour la DEPP qui considère que “la mixité des doublettes choisies est le reflet des choix de spécialités.“

Et si les trois doublettes les plus fréquemment choisies sont les mêmes pour les filles que pour les garçons, la diversité des doublettes est cependant , ajoutent les statisticiens, plus importante chez les filles que chez les garçons.

La note de la DEPP ici

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