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Apprentissage de la lecture : la lumière contre la dyslexie (Salon Educatec-Educatice)

Paru dans Scolaire le vendredi 26 novembre 2021.

Selon les estimations, 4 à 5 % des élèves d'une classe d'âge seraient atteints de dyslexie, un trouble d'apprentissage d'origine neurologique et héréditaire. Les enfants qui présentent une dyslexie ont des difficultés à décoder les mots écrits. En décembre dernier, deux physiciens de l’université de Rennes, Albert Le Floch et Guy Ropars, ont reçu le prix de l’Académie nationale de médecine (voir ici) pour leur découverte sur la lumière (l'étude publiée dans la revue Royal society ici). Ils cherchaient à déterminer si celle-ci pouvait jouer un rôle dans les troubles d’apprentissage de la lecture.

Leurs travaux les ont conduits à étudier des récepteurs microscopiques situés au fond des yeux, que l'on nomme centroïdes de la tache de Maxwell. C'est dans la fovéa, une zone de la rétine, que se trouverait donc l’une des causes de la dyslexie. Alors que pour la majorité des personnes les récepteurs de lumière n’ont pas la même forme d’un œil à l’autre et sont asymétriques, ils seraient identiques chez les personnes atteintes de dyslexie.

Pour eux, les images se superposent, se déforment, comme dans des illusions d’optique. Ainsi, l’absence d’œil directeur (le fait pour le cerveau de jongler sans arrêt entre les images envoyées par l’oeil gauche et celles envoyées par l’œil droit) entraînerait des confusions, des superpositions entre lesquelles le cerveau ne peut choisir. Pour y remédier, les chercheurs ont inventé un système qui, au moyen d'une lampe stroboscopique, peut rendre ces images plus lisibles. La lampe clignote toutes les 10 millisecondes et contraint ainsi le cerveau à oublier l’image superflue qui lui a été transmise, et par la même occasion ne plus confondre certaines lettres.

Pendant deux ans, la trouvaille a été développée par un industriel (une startup nommée Abeye, soutenue par la marque Atol, ndlr) pour aboutir à une paire de lunettes qui, équipée de verres électroniques, compenserait les troubles de la lecture (certains doutent de leur efficacité, comme ici). La société indique que 2500 personnes portent ses lunettes, et être en discussion avec des d'éventuels partenaires institutionnels (comme l'éducation nationale) pour que les enfants détenteurs de notifications MDPH liées à la dysléxie puisse bénéficier de cette aide pour favoriser l'apprentissage de la lecture. Des lampes, qui fonctionnent à base de lumière pulsée, sont également commercialisées.

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