Les enseignant.e.s se sentent peu considérés en matière de santé et de bien-être au travail (MGEN)
Paru dans Scolaire le vendredi 19 novembre 2021.
Le climat de travail au sein des établissements scolaires est jugé assez favorablement par les enseignants (10 % le trouvent très bon, 28 % bon et 27 % assez bon). C'est un des résultats de l'enquête réalisée par la MGEN, au sein de son baromètre international de la santé et du bien-être du personnel de l’éducation.
Pour l'occasion, 3 646 enseignant.e.s y ont été interrogés, dont 71 % de femmes, presque tous dans un établissement public (94 %) et dans l'enseignement général (à 93 %) à travers un questionnaire internet, adressé en mai-juin 2021.
Résultat, 59 % des enseignants se sentent en sécurité au sein de leur établissement la plupart du temps, et 33 % ont toujours ce sentiment. Cependant durant les 12 derniers mois, 63 % des personnes interrogées déclarent avoir été témoins de violence au travail, et 30 % disent même en avoir été victimes. Ils pensent d'ailleurs majoritairement (19 % jamais, 28 % très rarement, 20 % rarement) que leur travail n'est pas ou peu reconnu et valorisé par la direction et/ou la hiérarchie.
Par ailleurs, 52 % des sondés ont souvent, très souvent ou toujours des sentiments négatifs (anxiété, dépression, désespoir...), quand plus de la moitié ne sont pas satisfaits de leur sommeil. Face à ces états, les enseignants ont-ils l'impression que la profession d'enseignant·e est valorisée dans la société ? A moins de 5 ans d'ancienneté, ils sont 69 % à n'être pas du tout d'accord, un sentiment qui grimpe à 77 % après 30 ans d'exercice.
Le sentiment de déséquilibre (temps/énergie) entre vie professionnelle et vie privée est également très souvent partagé (environ 30 % des enseignants). Et que ce soit en premier lieu la gestion des élèves chez les plus jeunes (29 %) où le numérique chez les plus âgés (33 %), ce sont 76 % des enseignants qui estiment effectuer des tâches pour lesquelles ils ont davantage besoin de formation.
Enfin, à 96 %, les enseignants déclarent n'avoir “jamais“ eu de rendez-vous avec la médecine du travail. Ils sont près de deux tiers à ne pas connaître leurs droits en matière de santé professionnelle, et 9 sur 10 considèrent que la hiérarchie ne se préoccupe pas ou peu de la santé et du bien-être du personnel.
L'étude ici