Neuro-sciences : les moyens manquent pour la recherche (E. Gentaz)
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mardi 16 novembre 2021.
Les neuro-sciences sont à l'honneur, mais les moyens consacrés à la recherche "sur les situations de handicap et les troubles neuro-développementaux (déficiences intellectuelles, troubles du spectre autistique, troubles déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité ou impulsivité, troubles DSY)" font défaut, estime Edouard Gentaz dans l'éditorial du dernier numéro de la revue ANAE (Approche neuropsychologique des apprentissages chez l'enfant) alors que "la prévalence pour les TSA (troubles du spectre autistique) serait de 8 à 10 enfants sur 1 000 (...), celle pour les troubles DYS serait de 6 à 8 %". Les postes d'enseignants-chercheurs manquent "en psychologie, en sciences du langage, en sciences de l’éducation et en sciences et techniques sportives". Les ressources "sont toujours aussi faibles" si on pense aux contrats doctoraux financés et aux fonds de recherche.
Le chercheur (CNRS et U. de Genève) estime qu'il faudrait "profiler sur ces domaines, environ 10 à 20 % des postes des futurs enseignants-chercheurs et chercheurs (CNRS, etc.) ouverts aux concours pendant les 10 prochaines années", créer des contrats doctoraux "avec des doubles tutelles (par exemple professeur en psychologie du développement et professeur en médecine)", financer des "recherches collaboratives" auxquelles contribuent "les professionnels y compris les AESH (Accompagnantes des élèves en situation de handicap), les parents et les enfants/adolescents". Parmi ses autres préconisations figure l'ajout aux concours de recrutement d'épreuves "dédiées à l’adaptation des enseignements aux élèves concernés (par exemple, pour le concours des professeurs des écoles, évaluer une séquence pédagogique destinée pour une classe avec deux élèves dyslexiques)".
Le numéro 174 de l'ANAE est consacré aux perspectives de prise en charge des enfants souffrant d'atteintes cérébrales.
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