Des sureffectifs dans les ULIS du Bas-Rhin, dénonce le SE-UNSA
Paru dans Scolaire le jeudi 04 novembre 2021.
La section Bas-Rhin du SE dénonce des dispositifs ULIS (unités localisées pour l'inclusion scolaire, ndlr) “chargés et même surchargés“. Pour le syndicat UNSA des enseignants, qui a mené l'enquête dans 150 établissements scolaires accueillant ces dispositifs, avec un taux de réponse supérieur à 50 %, quasiment toutes les ULIS sont en sureffectifs.
Sont dénoncés des textes, à savoir les éléments de la circulaire de 2015 relative à la scolarisation des élèves en situation de handicap (voir ici), qui “ne sont absolument pas respectés par l’inspecteur d’académie“ (Jean-Pierre Geneviève, ndlr).
Ainsi pour le SE, dans les écoles du 1er degré “l’immense majorité des ULIS accueille 13 élèves (au lieu de 12 au maximum)“, avec une moyenne est de 12,5 élèves. Le syndicat note une forte hétérogénéité géographique, avec des effectifs qui peuvent aller de 9 jusqu’à 15 élèves. Sont de plus soulignées des “promesses“ d’arrivées prochaines qui feront évoluer cette moyenne, alors que “pour les ULIS écoles si les textes prévoient une possible modulation à la baisse, ils ne prévoient pas de modulation à la hausse“.
Dans le second degré, la majorité des ULIS accueille 13 élèves (au lieu de 10 maximum) avec une moyenne de 12,8, décrypte le SE-UNSA. Il précise que “si les textes permettent que le nombre d’élèves accueillis dans les ULIS second degré peut être sensiblement modulé à la hausse comme à la baisse, la notion de modulation doit aussi être appliquée à la baisse et pas uniquement à la hausse (certaines ULIS accueillent 14 élèves !).“
Cette situation “initiée par l’inspecteur d’académie ne peut durer car elle met à mal élèves comme personnels“, estime le syndicat des enseignants UNSA du Bas-Rhin qui exige que soit limité le nombre d’élèves accueillis dans chacun des dispositifs ULIS en fonction de la réglementation. Car en conséquence, “la quantité de travail est supérieure de 30 à 40%“ pour les coordinateurs (on ne les appelle pas enseignants), AESH, enseignants référents, explique Didier Charrie, le co-secrétaire départemental du SE-UNSA 67 qui voit “des risques psychosociaux engagés“. Il indique durcir le ton face au manque de dialogue social de l'inspecteur d'académie qui aurait simplement répondu que “dans d'autres départements c'est pire“.
Le syndicat demande l’ouverture de dispositifs ULIS en nombre suffisant pour permettre l’accueil de tous les élèves ayant une notification MDPH, ainsi que de places dans les instituts spécialisés afin de répondre aux besoins recensés et à venir. Il indique que de nombreux enfants qui ont des notifications MDPH pour des instituts spécialisés (type IME, institut médico-éducatif, ndlr) sont accueillis en ULIS faute de places dans ces structures, et que “les élèves qui pourraient bénéficier d’une scolarisation optimale grâce à ce dispositif“, doivent eux être accueillis dans des classes “ordinaires“ faute de places en ULIS.
Le communiqué ici