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L'ONG Défense des enfants international très inquiète de voir sa section palestinienne qualifiée de “terroriste“ par Israël

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mardi 26 octobre 2021.

Une attaque “brutale“, qualifiée de “grave atteinte aux droits de l’enfant“. L'association Défense des enfants international réagit par le biais du directeur de sa section française Jean-Luc Rongé à la décision du Gouvernement israélien de qualifier de terroriste son homologue palestinienne. DEI France a dénoncé le 22 octobre une “affirmation péremptoire“ ainsi que des “accusations infondées et leurs graves conséquences pour les enfants de Palestine“. L'association ferait en effet "partie d’un réseau d’organisations qui, sous couvert d’activités internationales, dépendent du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine, ndlr) pour soutenir ses objectifs et promouvoir ses activités“ selon un communiqué du bureau du ministre israélien de la Défense.

Défense des enfants international rappelle son rôle depuis 1991 d'organisateur de la défense d'enfants traduits devant les tribunaux militaires israéliens, d'actions éducatives vers les enfants et les familles, et d'interventions auprès de l’Autorité palestinienne pour un meilleur respect des droits de l’enfant. Il indique que “ses rapports et ses comptes sont vérifiés tant par les organes de Défense des enfants international que par ceux des donateurs, qu’il s’agisse des États, de l’Union européenne ou des fondations", et voit des conséquences “extrêmement graves pour les personnes qui agissent dans ces associations : arrestation, lourde condamnation, confiscation des biens“.

Pour Jean-Luc Rongé, la dénonciation répétée des exactions de l’armée et des colons envers les enfants (près de 800 enfants tués depuis 2011 et des milliers de blessés) et l’organisation de la défense devant les tribunaux militaires n’a “pas l’heur de plaire aux autorités militaires et entache la réputation internationale de l’État d’Israël“.

Evoquant conjointement une “escalade alarmante“, Human Rights Watch et Amnesty International estiment que la réponse de la communauté internationale “sera un véritable test de sa détermination à protéger les défenseur·e·s des droits humains“ alors que “depuis des décennies, les autorités israéliennes ont systématiquement cherché à museler la surveillance du respect des droits humains et à punir les personnes qui critiquent son régime répressif à l’encontre des Palestiniens".

Les deux ONG soulignent par ailleurs que “l’échec de la communauté internationale depuis des décennies à contester les graves violations des droits humains commises par Israël, et à imposer des conséquences significatives, a enhardi les autorités de ce pays à prendre cette mesure éhontée".

Les cinq autres organisations oeuvrant sur le territoire palestinien et qualifiées de terroristes sont Addameer, al-Haq, Bisan Center for Research and Development, l’Union des comités de travail Agricole (Union of Agricultural Work Committees, UAWC) et l’Union des comités des femmes palestiniennes (Union of Palestinian Women Committees, UPWC).

Le communiqué de Défense des enfants international ici

Le communiqué de Human Rights Watch et Amnesty International ici

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