L'année scolaire s'allonge encore un peu
Paru dans Scolaire le mercredi 14 janvier 2009.
Dans un communiqué, le ministère de l'Education nationale annonce aujourd'hui que la "reconquête du mois de juin", une nouvelle organisation des épreuves du baccalauréat expérimentée en 2008 dans quatre académies et deux départements, sera généralisée à l'ensemble du territoire pour la session 2009.
Le début des épreuves sera ainsi repoussé au jeudi 18 juin, soit deux jours plus tard qu'en 2008 et sept jours plus tard qu'en 2007. Cette mesure vise à "favoriser la poursuite de l'année scolaire jusqu'à son terme" en "permettant aux professeurs d'achever leur programme sans difficultés et aux élèves de disposer du temps nécessaire aux apprentissages."
Pour rendre effectif le nouveau calendrier, les conseils de classe seront "significativement retardés" : ils se tiendront à partir du 15 juin pour le collège et la Seconde, à partir du 11 juin pour les Premières, et à partir du 8 juin pour les Terminales. Le temps rendu ainsi "disponible", indique le ministère, "peut être consacré à la mise en place d'une aide aux élèves pour préparer leurs examens et développer des bonnes pratiques".
Mais, au-delà de la seule préparation aux épreuves et de leur organisation, que faut-il penser de cette tendance à l'allongement de l'année scolaire?
Le fait que les enseignants disposent de plus de temps pour finir les programmes suffit-il à en faire une bonne chose?
Quels critères ont été retenus pour l'évaluation du dispositif, et quelles données ont permis au ministère de conclure au succès de l'expérimentation?
Qu'en pensent les personnels de l'Education nationale? Les parents? Les sociologues?