Manque de personnels aux 1er et 2nd degrés : “les moyens votés en Loi de finances sont-ils réellement utilisés ?“ ( SE-Unsa)
Paru dans Scolaire le lundi 11 octobre 2021.
“S’agit-il d’une amplification de la difficulté à trouver des ressources humaines ou s’agit-il, sans le dire, d’une volonté de faire des économies dans les académies en modérant la consommation de masse salariale ?“ C'est avec cette question que Stéphane Crochet, secrétaire national du SE-UNSA, interpellait par courrier Jean-Michel Blanquer le 06 octobre dernier.
S'appuyant sur des remontées provenant d'écoles et établissements, le syndicat des enseignants des premier et second degrés s'inquiète d'une situation “très dégradée“ en raison du manque de personnels, qu'ils soient enseignants, conseillers principaux d’éducation (CPE), psychologues de l’Éducation nationale, assistants d’éducation (AED) ou encore accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).
Selon le syndicat, “s’agissant des missions d’enseignants et CPE en particulier, de nombreux emplois resteraient vacants et les titulaires remplaçants seraient déjà monopolisés sur des postes à l’année". Il ajoute que des supports de 6h, prévus pour des étudiants alternants, n’auraient en définitive pas trouvé preneurs et seraient toujours vacants.
Les rectorats ont-ils un rôle dans ce manque de recrutement ? Le SE-UNSA indique qu'ils pourraient retarder le recrutement de contractuels, mais surtout tenter de “jouer la montre“ en ne recourant pas au recrutement sur la liste complémentaire des concours possibles pour l’ensemble des corps. Il imagine une potentielle “volonté de faire des économies par une consommation réelle en-dessous des dotations en emplois votées en loi de finances“, alors qu'aucun bilan chiffré n'a été présenté par le ministère plus d'un mois après la rentrée scolaire.
“Pour assurer la continuité du service public“, le syndicat demande au gouvernement de procéder à des recrutements rapides sur les listes complémentaires.
Le communiqué ici