Education formelle et non formelle : "l’expression d’un besoin réciproque" (Neuj’Pro)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 07 octobre 2021.
"La complémentarité entre l’éducation formelle et informelle, c’est plus facile dans le premier degré que dans le second", constate Catherine Reverdy, chargée de mission politiques éducatives territoriales à la direction régionale académique à la jeunesse et aux sports (DRAJES) en Auvergne-Rhône-Alpes lors de la table ronde sur ces deux formes d’éducation organisée dans le cadre de la 19e édition du NeuJ’Pro qui s’est tenue du 6 au 8 octobre à Vichy.
Neuj’Pro réunit chaque année, à l’initiative du conseil départemental de l’Allier, des élus et des professionnels de la jeunesse, autour de différents thèmes comme l’engagement des jeunes, l’urgence climatique, le processus démocratique ou la protection de l’enfance. Lors de la table ronde sur l’éducation formelle et informelle, les intervenants ont pu témoigner des actions entreprises dans leur département pour "repenser le partage entre ces deux formes d’éducation".
Jamel Boucheham, responsable de l'unité jeunesse dans le département de la Savoie, a notamment souligné le rôle du laboratoire départemental jeunesse "un lieu où tous les acteurs sont présents" et qui "permet au Département d’échanger, de dialoguer avec les associations". Le dialogue entre les différents acteurs n’est pas toujours évident et Edith Voisin, responsable du pôle enfance, jeunesse, parentalité à la caisse nationale des allocations familiales reconnaît qu’il faut "développer davantage le travail avec les régions".
"La relation entre l’éducation formelle et informelle évolue actuellement", remarque Catherine Reverdy. "Les enseignants se rendent compte qu’ils ne peuvent pas tout faire seuls, qu’ils ont besoin de l’aide des intervenants de l’éducation non formelle par exemple pour organiser des débats en classe ou pour dialoguer avec un artiste en résidence. C’est l’expression d’un besoin réciproque." Emannuel Bettarel, coordinateur des réseaux des accueils collectifs de mineurs de l’Allier, s'amuse : "Après tout, les enseignants et nous, nous sommes des cousins germains, nous faisons partie de la même famille."
Interrogée par la salle sur la formation initiale des enseignants et le lien qu’ils devraient savoir développer avec les associations, la chargée de mission de la DRAJES d’Auvergne-Rhône-Alpes a rappelé que "le travail avec les partenaires de l’éducation est inscrit dans le référentiel de compétences de l’enseignant" tout en reconnaissant que "le contenu de la formation est encore différent selon les INSPE".
Colette Pâris