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Comment la préfecture des Hauts-de-Seine envisage-t-elle la vaccination des collégiens et lycéens (exclusif)

Paru dans Scolaire le vendredi 20 août 2021.

Comment les services de l'Etat envisagent-ils leur contribution à la vaccination des élèves dans les collèges et lycées ? ToutEduc a pu consulter le courrier adressé hier 19 août par la préfecture des Hauts-de-Seine à la mairie de Nanterre. Celui-ci comporte un tableau à double entrée qui donne, pour chacun des 12 établissements (publics et privés) de la ville, le nombre d'élèves et la distance du centre de vaccination, "en espérant que ces éléments (lui) permettent de (s') organiser au mieux pour mettre à disposition des plages / créneaux dédiés pour la vaccination des élèves".

Au début du mois, la préfecture avait adressé aux responsables des centres de vaccination, un premier courriel indiquant que, "durant tout le mois de septembre, des opérations de vaccination des élèves des collèges et lycées seront organisées" et qu'elles "pourront se dérouler, soit dans les établissements lorsque les conditions matérielles sont réunies (notamment zone de repos et réseau informatique), soit dans des centres de vaccination situés en proximité immédiate".

Des "équipes mobiles" seront constituées "pour la vaccination dans les établissements", et elles comprendront "soit des personnels du conseil départemental, soit des piqueurs des centres de vaccination, soit des équipes des associations agréées de sécurité civile. Les opérations administratives seront assurées par l'Education nationale" qui devra également recueillir les consentements "le plus en amont possible". Le mail du 2 août ne dit rien de la vaccination dans les centres, un manque que vient donc pallier le courriel du 19 août.

La commune est donc encouragée à amplifier les créneaux d’ouverture de son centre de vaccination. Dans son courrier, la préfecture ajoute : "Les élèves des établissements se trouvant dans un rayon inférieur ou proche de 500 mètres pourraient donc se rendre aisément à pied dans votre centre". Cela signifie-t-il que, si la distance est supérieure à 500 mètres, il revient à la commune d'organiser un transport en car ? La question se pose d'autant plus qu'aucun des collèges de Nanterre n'est situé à moins de 500 mètres du centre (le lycée Joliot-Curie est à 680 m, le collège Jean Perrin à 2,22 km). Le courriel du 2 août précisait que les élèves seraient "accompagnés par du personnel de l'Education nationale". Le tableau donne aussi le nombre d'élèves de 12 ans et plus dans chaque établissement, mais ajoute qu' "il convient toutefois de prendre en compte qu'à ce jour, et selon des données qu'ils convient d'affiner que plus de 40% des 12-17 ans sont déjà vaccinés".

Adjoint au maire en charge des questions scolaires, Jean-Pierre Bellier, interrogé par ToutEduc, fait remarquer que la contribution de l'Etat à l'organisation de la vaccination des collégiens se limite à ce jour à l'extraction de données que la Ville possédait déjà pour renseigner une matrice de courrier qui a servi pour toutes les communes du département. Outre que l’ARS n’a pas tenu compte du changement d’implantation du centre de vaccination de Nanterre, rendant l’estimation des distances obsolète, il observe que si 60% des effectifs du second degré se présentent à la vaccination à partir de la rentrée scolaire, cela représente entre 3000 et 4000 élèves à accompagner à la fois sur le plan de l’inscription, du transport, de l’accueil et de la prise en charge des deux injections. Cela, à sa connaissance, sans soutien financier de l’Etat.

Sans remettre en question ces responsabilités qu’il considère relever de la mission de service public de la collectivité, il s’interroge sur la communication politique qui en est faite auprès des populations et qui passe sous silence l’investissement et l’action des élus locaux sans parler de la mobilisation de moyens budgétaires conséquents de la Ville comme de celle des services municipaux pour la mise en place de ce dispositif. Et parfois, s’agissant des personnels de santé communaux, au détriment de leurs autres missions de santé publique.

L’élu tient toutefois à signaler qu'une rencontre par visioconférence avec la préfecture est prévue le vendredi 27, et sera suivie, à une date encore indéterminée, d'une "réunion technique".

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