PJJ: Quelle place pour les jeunes filles?
Paru dans Justice le mercredi 02 juin 2010.
La Direction Départementale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de la Seine-Saint-Denis s'apprête à fermer son "Espace vie adolescence", selon les termes d'une pétition, un lieu destiné depuis 25 ans à l’accueil des jeunes filles, en complémentarité avec d'autres lieux d'accueil: le Mouvement Français pour le Planning Familial et le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles.
"5 postes à temps plein pour la protection des adolescentes pèsent trop lourd pour la PJJ 93", estime Sylvine Thomassin, conseillère générale de Seine Saint Denis, qui regrette un recentrage de la PJJ sur le pénal, au dépend de la prise en charge adéquate du public féminin, et soumet une pétition pour marquer "son attachement" aux droits des jeunes filles (ici).
"Aujourd’hui, la direction décide la fermeture de services et la transformation des missions pour mettre en œuvre des réformes qui imposent l’exclusivité de la prise en charge au pénal, d’où la baisse constante des filles suivies à la PJJ", ajoute t-elle, regrettant la fermeture d'un "lieu ressource pour penser la mixité".
Alors que les actes de délinquance augmentent chez les jeunes filles mineures, le système pénitentiaire français peine à s'adapter, avait déjà noté Rue 89, Deux visions contradictoires sur la prise en charge des mineurs délinquants.)