Kits pédagogiques, formation d'enseignants et référents départementaux pour appuyer le projet des 30 minutes d'activité par jour à l'école
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le jeudi 17 juin 2021.
C'est une “réponse à l’enjeu de lutte contre la sédentarité des enfants“ qui “vise à rendre la génération 2024 plus active et en meilleure santé“, explique le ministère de l'ENJS dans un communiqué destiné à dévoiler les nouvelles mesures de son plan pour faire “bouger les élèves“ à l'occasion des partenariats noués en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques qui seront organisés à Paris en 2024.
Selon l'agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, la sédentarité représente “le temps passé assis ou allongé devant un écran de loisir (télévision, ordinateur, jeu vidéo…), hors temps scolaire. Lorsqu’il est supérieur à 2 heures par jour, ce “temps écran“ peut constituer un risque pour la santé“, tandis que l'inactivité physique est décelée “lorsque l’activité physique est inférieure à 60 minutes par jour, incluant le sport pratiqué pendant le temps scolaire“.
Dans une expertise publiée en novembre 2020 (voir ici), l'ANSES explique que parmi les jeunes de 11 à 17 ans, 66 % présentent un risque sanitaire préoccupant, “caractérisé par le dépassement simultané des deux seuils sanitaires“, à savoir plus de deux heures de temps d'écran et moins de 60 minutes d’activité physique par jour. Elle décrit également 49 % des 11-17 ans comme présentant “un risque sanitaire très élevé, caractérisé par des seuils plus sévères, soit plus de 4h30 de temps écran journalier et/ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour“.
Pour remédier à ces effets (probablement amplifiés avec la crise sanitaire), le ministère de l'ENJS rappelle donc l'existence du programme des “30 minutes d’activité physique quotidienne“. Chaque école participante recevrait “un kit sportif et pédagogique gratuit, composé de matériel sportif léger adapté à une utilisation dans l’environnement scolaire“. Ce kit serait “accompagné de fiches conçues par des équipes pédagogiques“. Le kit contribuerait, selon le communiqué, “à donner le goût de l’activité physique et sportive aux élèves, à l’âge où se développent leur capital santé et leurs habitudes.“
A noter que, selon l'INJEP, la pratique du sport des collégiens dépend pour beaucoup du rapport au sport des parents (voir ToutEduc ici).
Si près de 1 000 écoles se seraient déjà investies dans le dispositif, le communiqué évoque un objectif “de 12 000 écoles pour 1,25 million d’élèves d’ici 2024“, et la mobilisation de 60 000 enseignants. Ceux-ci se verraient proposer “plusieurs mesures d’accompagnement, de formation et de production de ressources“, tandis que 101 référents départementaux auraient été désignés pour coordonner le dispositif au niveau départemental (formation des enseignants, diffusion d’outils pédagogiques spécifiques..).
L’Agence nationale du Sport et Paris 2024 auraient opté pour un co-financement d'1 M€ par an jusqu’aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
Le communiqué de presse ici