Baccalauréat : des sujets surprenants, des dysfonctionnements dans les convocations des enseignants et des candidats, des interrogations
Paru dans Scolaire le vendredi 11 juin 2021.
Ile-de-France. Les sections franciliennes du SNES dénoncent des dysfonctionnements de la part du SIEC (le service interacadémique des examens et concours pour Créteil, Paris, Versailles) dans l'organisation du baccalauréat. Le syndicat FSU du 2nd degré dénonce des convocations qui ne parviennent "que très tardivement aux correcteurs et correctrices et aux examinateurs et examinatrices", notamment pour l'épreuve anticipée de Français.
Lyon. La régionale de l’APPEP (professeurs de philosophie) a été reçue au rectorat de Lyon où il leur a été confirmé que les jurys de délibération pourront relever de trois points les notes des élèves. "Mais ils pourront également la baisser." Les enseignants s'interrogent : pénaliseront-ils "des élèves parce qu’ils bénéficient d’une évaluation annuelle ou écrite jugée trop élevée" et remettront-ils en cause "le travail annuel d’un collègue ou le sérieux d’un correcteur" ? Chacun devrait recevoir 130 copies pour la voie générale et 140 pour la voie technologique, sans doute davantage si ceux qui sont convoqués pour le Grand oral sont dispensés de correction. Mais les "copies légères" devraient être nombreuses.
SES. L'APSES, l'association des professeurs de Sciences économiques et sociales estime que les sujets de SES proposés aux "candidat.e.s libres" pour l'épreuve de spécialité en SES étaient très orientés. L'un d'eux les invitait à "montrer que des politiques de flexibilisation du marché du travail permettent de lutter contre le chômage structurel", avec, parmi les documents "un sondage commandé par le MEDEF". Un autre, "vous montrerez que les politiques de soutien de la demande globale peuvent permettre de lutter contre le chômage" n’offrait pas "la possibilité de montrer les limites de ces politiques".
Hors-contrat. Interrogé par ToutEduc, le SIEC reconnaît que, ayant eu l’information (sur le maintien de certaines épreuves, ndlr) "très tardivement", il n'a pu adresser les convocations aux candidats du hors contrat qu'après "une enquête auprès de tous les individuels pour les recenser". Il reconnaît également qu'il "est possible que des candidats aient reçu une convocation pour des épreuves qui ont été remplacées par du contrôle continu", donc qu'ils aient été convoqués à des épreuves qui n'avaient pas lieu. En effet, "des informations ont pu se croiser", "en fonction de l’officialisation des annonces". Par ailleurs, le SIEC trouve normal que les établissements privés hors contrat participent aux épreuves, "en fournissant les surveillants parmi leur vivier d’enseignants" puisque leurs candidats "sont accueillis dans les établissements centres d’épreuves".