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CAPES/CAPET: 47 membres du jury du CAPES externe de philosophie s'insurgent contre la réforme des concours

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 09 juin 2021.

Ils dénoncent “une rupture dans la nature du recrutement des personnels enseignants“. 47 membres (sur 55) du jury du CAPES externe de philosophie, réunis en assemblée générale le 25 avril 2021, ont écrit une motion au directeur général de l'enseignement scolaire l'appelant à retirer l'arrêté publié au JO le 29/01/2021 (voir ToutEduc ici) concernant la réforme des concours du CAPES et du CAPET pour la session 2022.

Les signataires demandent “le maintien du recrutement par les pairs“ qui selon eux, “a toujours fait la preuve de son efficacité“ alors que le nouvel arrêté prévoit que “le jury comprend des personnels administratifs relevant du ministre chargé de l'Education nationale, choisis en raison de leur expérience en matière de gestion des ressources humaines”.

De plus, ils souhaitent que les épreuves visent “exclusivement à évaluer la maîtrise de la discipline, de la didactique et du savoir-faire pédagogique, selon des modalités adaptées à chaque discipline“, alors que l’arrêté transformerait la seconde épreuve, orale, en un entretien qui “porte sur la motivation du candidat et son aptitude à se projeter dans le métier de professeur au sein du service public de l'éducation”. Les signataires estiment qu'une telle évaluation, “ne pouvant se faire selon des critères objectifs, (elle) risque de dépendre, volontairement ou non, de biais idéologiques ou politiques, ou de l’idée vague que des non-professeurs peuvent se faire de ce à quoi doit ressembler un professeur.“

Ainsi, ces modifications porteraient atteinte à l’égalité de traitement des admissibles et compromettraient l’impartialité du jury, rendraient “impossible une évaluation garantissant le classement des admissibles selon leur maîtrise de la discipline, de la didactique et du savoir-faire pédagogique“, et menaceraient “la liberté de pensée et d’expression, indispensable pour assurer l’indépendance des personnels enseignants par rapport aux sphères économique et politique, principe fondamental dans une démocratie“.

Ils déplorent que “la volonté de professionnaliser la formation des futurs professeurs conduise (le ministère) à les plonger prématurément dans le métier, au risque à terme de rendre le concours inutile“. Or, selon la réforme prévue (voir la présentation du gouvernement ici), l’étudiant en deuxième année de master MEEF ne cumulerait plus statut de fonctionnaire stagiaire et statut d’étudiant mais pourrait se voir proposer un contrat de droit public. Les épreuves théoriques seraient repoussées à la fin du M2 (et non fin M1), et l’étudiant devrait être détenteur du diplôme de master pour être nommé stagiaire.

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