Apprentis et lycéens professionnels : net effet de la crise sur l'insertion de la génération 2020
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 20 mai 2021.
Comme le précise la Depp dans sa dernière note titrée "Des lycéens professionnels et des apprentis mieux insérés 12 mois après leur sortie d’études en juillet 2020 que 6 mois après, malgré la crise", “l’insertion s’améliore toujours entre 6 et 12 mois“. Ainsi les apprentis sont, en juillet 2020, soit un an après leur sortie d’études à l’été 2019, 65 % à avoir un emploi salarié dans le secteur privé en France, contre 62% en janvier 2020, 6 mois après la sortie.
Il en est de même si l'on se penche sur les lycéens professionnels en juillet 2020. Un an après leur sortie d’études, 44 % ont un emploi salarié dans le secteur privé en France, alors qu'ils étaient 41 % en janvier 2020, 6 mois après la sortie d’études.
La note précise bien que “du fait de la crise économique causée par l’épidémie de Covid-19, l’amélioration du taux d’insertion par rapport aux sortants à 6 mois, a chuté par rapport à la génération précédente, sortie d’études en 2018“. Pour les lycéens professionnels, l'amélioration 6-12 mois est alors passée de +8 à seulement +3 points en un an, du fait de la crise sanitaire. Une tendance forte, un effet crise que l'on retrouve dans tous les thèmes de cette étude.
De plus, la crise a un effet particulier sur certaines filières plus impactées par les confinements : “le taux d’emploi à 12 mois est, dans certaines formations, moins élevé que le taux d’emploi à 6 mois“ explique la note en citant les BTS assistant de manager ou métiers de l’audiovisuel, alors qu'à l'inverse les spécialités des services aux personnes ont vu l'insertion entre 6 et 12 mois augmenter davantage que la moyenne.
Chez les apprentis, à noter qu'“avoir obtenu son diplôme est toujours un avantage pour l’insertion professionnelle à 12 mois. Le taux d’emploi des diplômés est de 69% contre 56% pour les non-diplômés, tous niveaux confondus“, et que “les hommes s’insèrent mieux professionnellement que les femmes", ce qu'explique la note par un écart de taux d’emploi qui se creuse légèrement, 66% chez les hommes 12 mois après la sortie d’études, contre 61 % pour les femmes, par rapport à l’insertion à 6 mois.
La note de la Depp ici