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Choix de spécialités et d'options au lycée : les mathématiques, facteur d'inégalités sociales et de genre (DEPP)

Paru dans Scolaire le mercredi 19 mai 2021.

“Le choix des mathématiques est très discriminant socialement“ explique la DEPP dans sa dernière note de synthèse sur les choix de spécialités en première et terminale. Au total, calcule le service statistique de l'Education nationale, 50% des élèves d’origine sociale défavorisée, contre 68 % des élèves d’origine sociale très favorisée font des mathématiques en terminale (soit en enseignement de spécialité, soit en enseignement optionnel). Une discrimination qui semble également très genrée, car “50 % des filles choisissent d’arrêter les mathématiques en enseignement de spécialité entre la première et la terminale, contre 30 % des garçons“.

En revanche, les enseignements de spécialités artistiques sont conservés par plus de 80 % des élèves, tout comme les sciences économiques et sociales, “très peu abandonnées“ entre la première et la terminale.

Pour les élèves d’origine sociale très favorisée, la DEPP constate des “choix de spécialités plus classiques“ en première comme en terminale“ avec une surreprésentation (plus de 50%) dans les combinaisons type mathématiques-physique-chimie-SVT (première) débouchant sur mathématiques-physique-chimie (terminale).

Les spécialités ‘littérature, langues et cultures de l’antiquité‘ en latin ou en grec (LLCA), peu choisies par les lycéens (909 et 209 en 2019) sont “fréquemment arrêtées“, respectivement par 61% et 58% des élèves, la note expliquant que cela concerne “un faible nombre d’élèves“ et qu'elles “peuvent être poursuivies en option“.

Outre les enseignements de spécialités, une autre note de la DEPP traite des enseignements optionnels, proposés aux terminales en plus de leurs enseignements de spécialité. Si 61% des élèves ont fait le choix de ne suivre aucun enseignement optionnel, les écarts sont importants puisque les élèves d’origine sociale défavorisée sont 69% à choisir de ne suivre aucune option, alors que ce choix n’est fait que par 54% des élèves d’origine sociale très favorisée. Un écart “en partie lié à une moindre prédominance des mathématiques chez les élèves d’origine sociale défavorisée“, précise la note.

Une fois encore, même si 59% des élèves de terminale font des mathématiques, et 84% des élèves qui faisaient des mathématiques en première en font encore en terminale, selon la note “70% des garçons qui faisaient des mathématiques en enseignement de spécialité en première ont conservé cette spécialité en première, contre 50% des filles“.

A noter que l’enseignement optionnel "droit et grands enjeux du monde contemporain" (DGEMC) n'est choisi que par 7 % de l’ensemble des élèves, mais qu'il est majoritairement choisi par les élèves qui ne suivent pas d’enseignement de mathématiques, les filles, et les élèves d’origine sociale favorisée. Quant à l'enseignement optionnel "mathématiques expertes", il est plus fréquemment choisi par les garçons et les élèves d’origine sociale très favorisée, ces derniers étants 42 % à choisir cet enseignement optionnel, contre 24 % des élèves d’origine sociale défavorisée.

Les deux notes de la DEPP ici et ici

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