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Le SGEN-CFDT, en congrès, assume sa position de syndicat réformiste

Paru dans Scolaire le mardi 18 mai 2021.

Pour les directeurs d'école, "le statu quo n'est plus tenable", estime le SGEN-CFDT. Celui-ci, en congrès à Dijon depuis hier 17 mai et jusqu'au 21, a voté dès le premier jour une motion pour affirmer "qu’il est temps de donner à l’école un statut juridique sous la forme d’un établissement du 1er degré qui ne soit pas une copie des EPLE du 2nd degré". Sur ce sujet comme sur d'autres, le SGEN assume sa position de syndicat réformiste, qui "s’engage dans le dialogue social", à l'inverse des "syndicats contestataires" qui "se caractérisent par la virulence de leurs revendications et de leurs actions", pour reprendre des expressions du chapitre du rapport d'activité consacré à l'enseignement agricole.

En ce qui concerne la direction d’école, le SGEN estime que la proposition de "loi Rilhac" constitue "un premier pas", et il milite pour "un établissement du 1er degré", "proche du territoire où il est implanté", "à taille humaine", "doté de moyens matériels et humains renforcés", qui puisse "définir et mener les choix éducatifs et pédagogiques" et "décider localement de l’organisation du travail".

Le SGEN a adopté hier une seconde motion pour exiger du gouvernement qu'il améliore "la gestion opérationnelle de l’impact de la pandémie sur le service public d’éducation et de formation". Il demande notamment "l’ouverture de négociation pour instaurer une prime Covid en 2021 dans un cadre plus juste et transparent que la prime 2020" et pour "passer enfin du travail à distance au télétravail".

Voici des éléments du rapport d'activité :

"Si certaines réformes comme la loi Orientation réussite étudiante (ORE) ont été construites dans le cadre d’un dialogue social structuré, riche et productif (...), d’autres ont été imposées sans réelle co-construction, et parfois avec une telle précipitation qu’elles comportent des défauts de conception mettant personnels et usager·ère·s en fragilité. Ces réformes, menées tambour battant sans que le sens politique global soit aisé à caractériser, ont mis sous tensions les agent·e·s. Plusieurs fois, la méthode employée a abouti à des réformes ratées alors qu’elles étaient, à l’origine, intéressantes et nécessaires".

"Les axes de réformes du bac et du lycée (...) semblaient pouvoir converger avec les résolutions du SGEN-CFDT. La fédération a pesé autant que possible sur la construction de la réforme. Nous avons cependant tôt compris qu’elle passait à côté de ses objectifs".

Le SGEN-CFDT porte un regard positif sur deux mesures de la loi "pour une école de la confiance", "le rectorat à Mayotte, l’instruction obligatoire à 3 ans comme reconnaissance de la maternelle et du travail qui y est effectué", mais il a protesté contre" la suppression du Cnesco et l’installation du Conseil national de l’évaluation de l’École", "le droit à l’expérimentation nouvelle formule", "la mise en oeuvre des Inspé ou de l’IH2EF".

Pour ce qui est de la réforme de la formation des enseignants, le SGEN a "obtenu gain de cause en ce qui concerne le déplacement du concours en fin de M2" mais "aucune évolution n’a eu lieu sur les épreuves" qu'il aurait voulues "plus professionnelles" au terme "d’une alternance rémunérée sur les deux années du master Meef". Il estime que "nous restons loin du continuum de formation dès la licence et d’une alternance progressive et rémunérée en master Meef", il considère que "la réforme ne répondra pas à la grave crise de recrutement et d’attractivité du métier d’enseignant" d'autant qu'elle est mise en oeuvre "dans la plus grande incertitude sur le nombre de berceaux de stage et en précarisant les conditions d’étude des étudiant·e·s-contractuel·le·s".

Sur Jeunesse & Sports, il rappelle qu'il avait pris position "en faveur d’une interministérialité de projet" et souligné "l’intérêt du lien entre les politiques jeunesse et sports et les politiques de cohésion sociale", mais il n'était "pas favorable au transfert des compétences et des personnels JS au ministère de l’Éducation nationale".

Le rapport d'activité est également l'occasion pour l'organisation syndicale de souligner que, depuis 5 ans, "le nombre d’adhérent·e·s cotisant a progressé de + 8,7 % (soit près de 2 000 adhérent·e·s de plus) (...). La variation d’adhérent·e·s la plus significative sur la période concerne les professeur·e·s des écoles avec 800 adhérent·e·s de plus sur la période."

Le rapport d'activité ici

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