Evaluation en BTS et BAC pro après 1 an de pandémie : les gouvernants "inhumains" ? (FCPE)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 27 avril 2021.
Des “épreuves“ en présentiel pour des jeunes “mal et inégalement préparés“. Alors qu'un recours en référé devant le Conseil d’Etat doit être examiné demain 28 avril pour demander que l’évaluation des BTS se fasse en contrôle continu, la FCPE a écrit une lettre aux ministres de l’Education nationale et de la jeunesse et de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Ce recours a été déposé par "un millier d'étudiants" et des collectifs de professionnels de santé et de familles de victimes du COVID. Un second recours pourrait être déposé pour les bacheliers professionnels.
Pour l'association de parents d'élèves, il faut que les enfants “cessent d’être (ainsi) malmenés“, car avec le stress généré par la situation de pandémie, “les jeunes auront été mal et inégalement préparés“ aux épreuves, “les programmes sont restés inchangés, les attendus n’ont été modifiés qu’à la marge“, et “certains (candidats) n’auront pas eu de cours en présence, ou si peu, d’autres auront subi des absences d’enseignants non remplacés, ou d’autres encore auront été malades ou auront dû vivre le deuil d’un proche...“ La FCPE s'interroge, "de quelle humanité sont donc faits nos gouvernants ?"
Manque de préparation, diplôme déprécié, peur de l'échec, le syndicat demande bienveillance et humanité aux ministres en proposant, alors que “la situation sanitaire comme la situation pédagogique ne permet pas d’évaluer correctement nos enfants lors d’examens en présence“, de remplacer l'évaluation en présentiel par un contrôle continu.
A noter qu'une intersyndicale CGT, CNT-FDE, SNALC, SNEP-FSU, SNUEP-FSU et SUD-Education demande, pour le baccalauréat professionnel "la neutralisation de l’oral du chef-d’œuvre en CAP, des aménagements pour les épreuves ponctuelles terminales et un allègement des CCF".
Le communiqué ici