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Les annonces d'E. Macron, les premières réactions syndicales

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 01 avril 2021.

Emmanuel Macron a annoncé, hier 31 mars, que les écoles, collèges et lycées se mettraient "en distanciel" la semaine prochaine, que les trois zones seraient en vacances à partir du 12 avril, que les élèves du primaire feraient leur rentrée "en présentiel" le 26 avril, les collégiens et lycéens étant encore "en distanciel" pendant une semaine, avant un retour à la normale pour tous le 3 mai. Il commente : "Nous pouvons nous féliciter, dans notre pays, d'avoir réouvert les écoles au printemps dernier (…) et de les avoir maintenues ouvertes, depuis septembre."

Juste après l'allocution du Président de la République, Jean-Michel Blanquer a adressé aux enseignants un message sur Youtube. Le ministre de l’Éducation nationale, après les avoir félicités d'avoir évité les fermetures de classes, leur a rappelé l'existence, "dans chaque rectorat de France", de "cellules de la continuité pédagogique". Il leur rappelle également l'existence de ressources en ligne tandis que "chaque établissement a à définir, évidemment, la manière la plus adaptée sur le plan local" aux nouvelles conditions d'enseignement, "chaque rectorat sera en appui pour donner toutes les informations nécessaires". Quant aux vacances de Pâques, elle seront "apprenantes".

Indépendance et direction (le syndicat FO des personnels de direction considère que "le maintien de cours en distanciel dans un premier temps, suivi d’une période de vacances dans un second temps et d’un retour en distanciel d’une semaine est une décision raisonnable".

Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT, a réagi sur twitter, considérant qu'il était "nécessaire de ne pas continuer à fonctionner dans une grande tension dans les établissements scolaires, avec une augmentation des classes et des établissements fermés, des personnels non remplacés, des élèves absents". Elle ajoute que les personnels auront "peu de temps" pour préparer "la bascule" vers le distanciel et qu'il faut "préparer opérationnellement les meilleures conditions de reprises' du présentiel ce qui suppose "l'engagement de l'Etat et des collectivités locales".

Pour sa part, l'UNSA Éducation "prend acte" de la décision du président de la République de 'fermer' les collèges et lycées pour quatre semaines", tout en espérant que cette durée "ne soit pas trop courte pour sécuriser la rentrée". La fédération estime que "des arbitrages rapides doivent être rendus pour les examens en privilégiant le contrôle continu", que la vaccination des personnels "doit se concrétiser rapidement" et que des recrutements doivent permettre d’assurer les remplacements. Elle insiste sur le "fort épuisement" de tous les personnels.

Pour le SNEP, le syndicat UNSA de l'enseignement privé, "des décisions doivent être rapidement prises pour les examens en privilégiant le contrôle continu. Les personnels, les élèves et les parents doivent être rassurés par l'annonce d'un cap clai"r.

Mais pour la FSU, il s'agit d'un "constat d'échec", elle considère que le ministère de l’Education nationale "a réduit le débat à une question binaire : ouverture ou fermeture des lieux scolaires" alors qu'il "aurait été possible de faire autrement". Résultat, "les personnels se retrouvent aujourd'hui, veille de la fermeture des écoles, dans une situation d'impréparation identique à celle de l'an dernier". Elle ajoute qu' "il est urgent de décider d'un réel plan d'urgence pour l'école, afin de la doter de moyens exceptionnels dès la rentrée de septembre".

Pour le SNES-FSU, Jean-Michel Blanquer a "refusé les solutions intermédiaires" que lui proposait l'organisation syndicale. Pour ce qui est de la continuité pédagogique, il estime que "bien peu de choses ont été faites pour tirer les leçons du premier épisode d’enseignement à distance : la fracture numérique n’a pas été résorbée, les outils numériques sont toujours aussi faillibles". Le SNES "réitère sa demande de neutralisation du grand oral et d’aménagements pour l’épreuve de français"

Son homologue de l'enseignement professionnel, le SNUEP, estime de même qu' "aucune leçon des confinements précédents n'a été tirée" et que le ministre a refusé de prendre des mesures de protection qui auraient permis de maintenir les lycées ouverts. Il demande que "les modalités et les calendriers d'examens (soient) affichés clairement et au plus vite", il estime qu'il est "impératif d'anticiper la rentrée 2021" et d'abandonner la transformation de la voie professionnelle "pour redonner du temps d'enseignement aux élèves".

SUD Education dénonce également "l'échec du gouvernement" et "l’impréparation du ministère". La fédération demande que les personnels puissent être vaccinés "immédiatement", tandis que "l’enseignement à distance doit faire l’objet de garanties" en termes de "respect des obligations de service", de liberté pédagogique, et de pression hiérarchique. SUD estime toutefois que "l’accueil des enfants de personnels soignants et des élèves en situation de handicap est quelque chose de positif", qui doit être "étendu aux enfants et adolescent-e-s en situation de grande précarité ou de vulnérabilité".

De son côté, le SNALC estime qu' "on a voulu faire de l'école un étendard, un enjeu idéologique pour prouver que notre pays était le meilleur", ce qui a conduit à une "impréparation chronique" tandis que "le ministre n'a aujourd'hui plus aucun crédit auprès de la communauté éducative". Lui aussi avait "proposé au ministère des solutions pour maintenir au maximum nos écoles, collèges et lycées ouverts".

A noter encore que la FCPE dénonce elle aussi "le manque d’anticipation du gouvernement" et s'inquiète du manque de médecins et de psychologues "pour soutenir nos enfants dans cette période très anxiogène", mais aussi d'enseignants "issus des listes complémentaires". Les parents d'élèves demandent "un changement de calendrier scolaire, un réaménagement des apprentissages par cycle, une vaccination prioritaire des personnels de l’éducation, une clarification des dates et du déroulé des différents examens à venir en privilégiant le contrôle continu, des moyens pour les enfants qui n’ont pas de matériel informatique, des repas le midi assurés pour les enfants avec des cantines qui restent ouvertes tout en permettant les gestes barrière..."

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