Le rapport des collégiens au sport est très positif, la pratique n'est pas toujours à la mesure (INJEP)
Paru dans Scolaire le mercredi 31 mars 2021.
“Un public de pratiquants captifs" dont “le sport est un incontournable des loisirs“. 12 258 collégiens, âgés de 13-14 ans, ont été interrogés dans le cadre d'une analyse “à partir des caractéristiques de leur milieu familial, des comportements sportifs de leurs parents, de leur situation scolaire et de la manière dont ils passent les vacances d’été“ sur leur rapport au sport. Cette étude de l'INJEP (publiée dans France, portrait social, Insee), menée par Jean-Paul Caille, apporte des résultats et certaines explications.
Le premier enseignement de l'étude, massif, est que 83% des élèves pratiquent le sport au moins une fois par semaine en dehors du collège. Mais si l'on précise les chiffres, il y a surtout ceux qui en font beaucoup et régulièrement (50 à 70% en font plus d'une fois par semaine) et ceux qui en font très peu (jusqu'à 25% en font occasionnellement ou pas du tout). Pris autrement, les élèves qui font peu (une fois par semaine), occasionnellement ou pas de sport du tout dépassent les 40%.
“Les collégiennes ont une appétence plus mesurée pour le sport que les garçons." Voilà l'autre grand enseignement de cette étude, mais cette fois sans donner d'explication. Elles sont décrites comme "beaucoup moins motivées par la compétition : la moitié des garçons contre seulement le tiers des filles ont participé à une compétition depuis le début de l’année scolaire“, “une caractéristique très marquée et pérenne de la sportivité féminine“.
21% des filles en effet ne font du sport qu'occasionnellement, donc même pas une fois par semaine ou pas du tout.
Et pourtant, "comparer la manière dont les garçons et les filles perçoivent le sport apporte peu d’explications à cette moindre sportivité, les deux groupes formulant généralement des opinions très proches (sauf sur un point : 26 % des filles contre 18 % des garçons estiment qu’il est gênant de devoir exposer son corps au regard des autres) (...). Dans leur perception de ce que permet le sport, les filles se démarquent à peine plus des garçons.“
Pour le reste, le vélo, la course à pied et le football réunissent le plus de pratiquants réguliers ; 71 % des collégiens suivent l’actualité sportive, et 98 % des jeunes qui s’informent le font via les médias internet et la télévision ; le rapport au sport des parents influence beaucoup la pratique du sport de leurs enfants : “le seul fait d’avoir un parent qui fait du sport, quelle que soit la fréquence, suffit à faire baisser fortement la proportion de non‐pratiquants : avoir un père qui pratique de manière occasionnelle plutôt qu’un père non sportif divise par quatre la part de collégiens non sportifs." Un rapport au sport également influencé par le milieu social, mais également par les modalités des vacances d'été (sports pratiqués, durée des vacances..).
Le rapport ici