FCPE: un appel au consensus politique pour une autre Ecole
Paru dans Scolaire le dimanche 23 mai 2010.
"Il va falloir choisir entre l’Ecole qui fait réussir tous les enfants (...) et celle qui trie les élèves, qui s’intéresse simplement à la moitié d’entre eux parce que seule importe la production d’une petite élite". Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, a ouvert, hier samedi 22 mai, le 64ème congrès de la FCPE, en liant la question de l'Ecole et celle d'une "société en pleine crise". Il se prononce pour une Ecole "qui fait travailler les élèves en groupes, qui met en oeuvre une pédagogie différenciée", contre " celle qui garde pour modèle le lycée napoléonien et se limite à une transmission hypothétique et théorique de savoirs obscurs et dépourvus de sens pour un grand nombre", pour celle qui "préfère enseigner d’abord la curiosité", contre celle "qui préfère faire apprendre par cœur les dates de notre belle histoire de France"! Il ajoute: "Il n’y a pas d’élèves absentéistes ni de familles démissionnaires, il y a des enfants en souffrance, à l’Ecole ou chez eux, et des parents qui ne savent plus comment s’en sortir."
Ce choix est politique, mais il ne correspond pas aux clivages partisans, dit-il quand il ajoute: "Nous avons commencé à œuvrer pour qu’au Parlement travaillent ensemble ceux qui se retrouvent dans ce que nous défendons, quelle que soit leur couleur politique (...) A chacune de nos auditions, nous rencontrons des députés ou des sénateurs qui, quelle que soit leur étiquette, partagent pour certains nos valeurs et tous nos préoccupations. Nous les avons appelés tout au long de l’année à travailler ensemble, pour essayer de constituer une force de proposition consensuelle au-delà des clivages…"