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Une option "français et culture antique" en 6ème ? Le SE-UNSA dénonce "une absurdité"

Paru dans Scolaire le dimanche 07 mars 2021.

Créer une option en 6ème, "pour enseigner à certains ce qui est déjà enseigné à tous, (serait) une absurdité qui pourrait favoriser les classes à profil". Le SE juge sévèrement le projet de Jean-Michel Blanquer. Le syndicat UNSA des enseignants rend public le courrier que le ministre de l'Education nationale a adressé à la présidente du Conseil supérieur des programmes.

Celui-ci rappelle son souci, maintes fois répété, de "redonner aux langues anciennes leur place légitime" au collège et au lycée et il estime que "depuis 2017, beaucoup a été accompli", mais il souhaite faire davantage avec la création pour les élèves de 6ème d'un enseignement facultatif "français et culture antique".

"Ce nouvel enseignement ne proposera pas aux élèves intéressés l'apprentissage précoce d'une langue ancienne mais leur permettra d'aborder d'une manière plus consciente la structure et la sémantique de la langue française par le détour fructueux des langues anciennes. Cet enseignement, proposé à raison de deux heures hebdomadaires, répondra ainsi aux besoins cruciaux des élèves, notamment des moins favorisés, tels que les relèvent les évaluations nationales."

Il vise à assurer "la consolidation des acquis grammaticaux", favoriser "l'enrichissement du lexique", contribuer "à l'enrichissement culturel en se concentrant sur l'art du récit de fiction, mythologique et fabuleux". Les recommandations du CSP pourraient être mises en oeuvre "dans un cadre expérimental, à la rentrée 2021". Le SE estime qu'il faudrait "permettre à tous les élèves d'en bénéficier"

S'agissant de la place des langues anciennes, à noter qu'à la rentrée 2016, 18,7 % des collégiens faisaient du latin ou du grec. Ils étaient 18,6 % à la rentrée 2019. A la rentrée 2016, quelque 5,5 % des élèves de première faisaient du latin et/ou du grec (28 800), ils n'étaient plus que 4,3 % (22 800) à la rentrée 2019 (première année de la mise en oeuvre de la réforme du lycée)

La lettre de saisine ici. Article publié dans le n° 241 (mars 2021) de l'Enseignant (ne figure pas encore sur le site du SE, ici)

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