Dépistage dans les écoles : colère du SNUIPP
Paru dans Scolaire le dimanche 28 février 2021.
"Nous exigeons que votre ministère mette fin aux possibles recours aux enseignant-es pour réaliser les tests et que vous diffusiez au plus vite dans les écoles un texte de cadrage clair sur le déroulé de cette campagne de dépistage." Le SNUIPP conclut ainsi une lettre ouverte adressée au ministre de l'Education nationale ce 28 février. Le syndicat FSU du 1er degré réagit aux conditions de déploiement des tests salivaires dans les écoles. Il fait notamment valoir que les modalités varient d’un département à l’autre, et il considère que cette politique de tests "reste très loin d'un dépistage massif des élèves comme de l’ensemble des personnels".
Il fait remarquer que "les enseignant-es devront recueillir l’accord écrit des parents et des informations sur leur numéro de sécurité sociale, ce qui va reposer pour beaucoup sur les directrices et directeurs dont la tâche de travail est déjà énorme", mais pose également la question de la confidentialité de certaines données. Le ministère "a-t-il déclaré ce recueil auprès de la CNIL" ?
L'organisation syndicale fait également état de difficultés matérielles. Que faire par exemple "des autres élèves durant ce temps, qui s’avère être très long, sans accroître le brassage dans l’école" ? Plus globalement, elle refuse de voir les enseignant-es "se substituer aux personnels des laboratoires médicaux et faire passer eux-mêmes ces tests aux élèves", ne serait-ce que parce que leur responsabilité serait engagée sur le plan juridique.