Inceste : la FSU demande que l'Education nationale tire les conséquences des données nouvelles
Paru dans Scolaire le jeudi 11 février 2021.
S'il est vrai que 10 % des Français ont été victimes de viols ou d'agressions sexuelles à caractère incestueux, chaque classe de CM2 compte en moyenne 3 élèves victimes. La FSU estime donc que l'Ecole doit "avoir les moyens de prendre toute sa place dans la prévention et le repérage de ces violences ainsi que dans la protection et l’accompagnement des victimes". Elle demande donc qu'un "protocole clair et rigoureux" soit diffusé à tous les personnels et que des moyens soient dédiés aux services sociaux, de police et de justice pour qu'ils traitent rapidement les alertes. Mais elle demande aussi que la formation initiale et continue "de tous les personnels" leur permette d' "accueillir la parole" des élèves, mais aussi de "savoir repérer les comportements que développent les enfants victimes".
Ceux-ci doivent "avoir accès à des professionnel.le formé.es et soumis.es au secret pour recueillir leur parole" et la FSU appelle au "renforcement de la consultation infirmière libre d’accès dans les établissements scolaires et à l’appui par des assistant.e.s de service social".
La FSU demande aussi des "moyens d'accompagnement renforcés pour l’ensemble des services publics intervenant en protection de l’Enfance" et en "accompagnement vers le soin des agresseurs".