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La Fondation pour l'école se présente comme ouverte dans sa défense de la Liberté

Paru dans Scolaire le jeudi 11 février 2021.

Le nouveau président de la Fondation pour l'école (voir ToutEduc ici) va "partout où on (l') invite", il "parle avec tout le monde" et la Fondation pourrait se rapprocher de Créer son école. Hervé Rolland présentait, ce 11 février, ses ambitions à la presse et, interrogé par ToutEduc sur la situation juridique qui a suivi la rupture avec Anne Coffinier, il indique que, administrateur de la Fondation depuis le 22 juin seulement, il connaît mal le dossier mais qu' "à (sa) connaissance", l'unique plainte déposée a été classée sans suite et que l'Inspection générale de l'administration n'a pas encore rendu son rapport, mais qu'il juge "sympathique" une démarche "parallèle" à celle de la Fondation, au-delà des questions liées à des personnalités et d'une "logique de rupture". "Le temps fait son oeuvre", ajoute-t-il.

A propos de la loi "principes de la République", Hervé Rolland évoque Jules Ferry qui voulait "qu'on ne tracasse pas les parents qui font consciencieusement l'instruction en famille", et il suggère de "commencer par appliquer la loi". La Fondation, dit-il, a soutenu la loi Gatel qui prévoit une inspection de toute école qui se crée, ce qui n'est pas le cas. Il dénonce à l'inverse l'arrivée dans une école du Nord qui scolarise 85 élèves, de 15 inspecteurs ! Il estime surtout que la loi actuellement en débat ne répond pas aux deux problèmes posés, celui des contraintes qui s'exercent à l'égard d'enseignants du public amenés à s'auto-censurer, et celui des écoles clandestines. Il n'est pas opposé à l'idée d'une charte sur les principes de la République, dont il rappelle que la devise comprend le mot Liberté, or "on ne soumet pas une liberté à une autorisation administrative". La Fondation demande le retrait des articles 21 à 23 bis.

S'il ne fait pas mystère de son engagement chrétien, cet ingénieur assure qu'il "sépare les variables" et que la démarche de la Fondation est "a-politique" et "a-confessionnelle". Pour lui, la doctrine sociale de l'Eglise qui met l'accent, à côté des valeurs de liberté et d'égalité, sur la dignité et la responsabilité, peut convenir à quiconque, en dehors de toute référence religieuse. Interrogé sur les écoles Steiner, il voit dans l'anthroposophie quelque chose d'un peu "particulier', une forme d'occultisme qui pourrait être dangereuse si elle prétend s'imposer aux élèves. Mais il milite pour la reconnaissance des différences entre les enfants et la nécessité de multiplier les expériences. Il affirme que la FPE n'a pas de "doxa pédagogique", par exemple sur la "méthode syllabique", même si, rappelle-t-il, "au départ", les écoles hors contrat ont été créées "en réaction" à ce qui prévalait alors dans l'école publique, "les méthodes mixtes ou globales". Il s'inquiète en revanche de la faiblesse de la chronologie dans l'enseignement de l'histoire, mais il milite pour "la mutualisation des bonnes pratiques, y compris avec le public" qui a besoin de gagner en souplesse et réactivité. Les 12 dernières écoles soutenues par la Fondation sont, pour 4 d'entre elles, "adaptées" à des élèves à besoins particuliers, 4 sont "classiques", et 4 "innovantes", ce qui témoigne de son ouverture.

Le site de la Fondation ici



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