Instruction en famille : premiers éléments sur les évolutions à venir (J-M Blanquer et A. Brugnera)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 19 janvier 2021.
Jean-Michel Blanquer n'est pas "sourd", il a entendu les interrogations que suscite l'article 21 du projet de loi "principes de la République" consacré à l'instruction en famille. Il l'a dit, hier 18 janvier aux députés chargés d'examiner ce texte. "On est susceptible de faire faire un certain nombre d'évolutions à ce texte", mais à la condition de ne pas perdre "l'intention initiale", "l'élan initial" donné par Emmanuel Macron dans le discours prononcé aux Mureaux.
Anne Brugnera, rapporteure pour les dispositions relatives à l'éducation et aux sports, a donné un aperçu des amendements qu'elle déposerait, et au sujet desquels le ministre de l'Education nationale a semblé donner par avance son accord. Il sera clairement indiqué que l'intérêt supérieur de l'enfant l'emporte sur toute autre considération.
La mention "sans que puissent être invoquées les convictions politiques, philosophiques ou religieuses des personnes qui sont responsables de l’enfant" pour les exclure des motifs justifiant une autorisation d'instruction en famille sera supprimée.
Les autorisations d'IEF pourront, "dans certains cas", être délivrées pour une durée supérieure à un an. Un silence de l'administration supérieur à deux mois vaudra accord. La députée introduira des dispositions pour renforcer "le caractère opérationnel" de cette mesure, et d'autres pour lutter contre la déscolarisation et l'évitement scolaire.
Pour le ministre, il s'agit d'arriver à "un point d'équilibre", et ce texte doit aussi faire passer un message : "l'Ecole, c'est bon pour les enfants". Il ajoute que "l'enfant n'appartient à personne".
Le projet de loi ici, le site de l'Assemblée ici (l'intervention de Mme Brugnera à 1h29