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Cantines scolaires : la loi EGalim trop ambitieuse ? (enquête de l'AMF)

Paru dans Scolaire le vendredi 11 décembre 2020.

Près d'un quart des communes ont pu établir un diagnostic de lutte contre le gaspillage alimentaire et pour un autre tiers, il est en cours d'élaboration. Elles sont un gros quart à avoir signé, ou à s'y préparer, "une convention de don alimentaire avec une association agréée", et une grosse moitié des communes a "totalement banni les contenants alimentaires en plastique". Ce sont trois des enseignements de l'enquête de l'AMF (association des maires de France) "sur la restauration scolaire après la loi EGalim", publiée hier 10 décembre.

Cette enquête montre que les élus des quelque 3000 communes qui ont répondu à l'enquête, "attachent une grande importance au service de restauration scolaire, d'autant que, dans deux communes sur trois, les trois quarts des élèves mangent à la cantine (90 % dans un tiers des communes), ce qui ne va pas sans un certain nombre de difficultés, tarifs, locaux, prise en compte des besoins spécifiques des " enfants fragiles"...

L’enquête souligne également "les efforts des collectivités pour atteindre les objectifs fixés par la loi EGalim du 30 octobre 2018 en faveur de repas plus sains, plus locaux et plus respectueux de l’environnement". La part des produits "de qualité et durables" se situerait "entre 25 % et 50 % pour 43 % des collectivités", la part des produits bio serait, en valeur d’achat, de 20% pour un tiers des collectivités. Mais la loi prévoit "50% de produits de qualité et durables, dont 20 % bio, d’ici le 1er janvier 2022" et "seules 36 % des collectivités pensent pouvoir respecter ces seuils" tandis que "les trois quarts des collectivités ne souhaitent pas que l’expérimentation du menu végétarien hebdomadaire se traduise à son terme, le 31 octobre 2021, par une obligation légale.

Le coût moyen global d’un repas s’élève à 7,63 € dont un peu moins de la moitié pour les charges de personnel tandis que les communes doivent faire face à "la complexification grandissante de la gestion de ce service" : "accroissement des normes", "exigences des familles", impayés, familles en situation de précarité sociale, crise sanitaire : les communes "demandent un accompagnement renforcé de la part de l’État" en termes de financement, d'aide "à la structuration des filières locales de produits de qualité et durables", d'assouplissement du code de la commande publique, de formation adaptée des personnels, de lutte contre le gaspillage. "Les objectifs ambitieux de la loi EGalim nécessitent un temps d’adaptation et de mise en œuvre selon les territoires et les moyens et ressources disponibles localement."

Le site de l'AMF ici

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