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Apprentissage : 38 000 jeunes en risque de se retrouver sans rien en février, un mode de financement problématique, une évaluation à venir (FNADIR)

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 07 décembre 2020.

Quelque 38 000 jeunes inscrits en CFA, tous niveaux confondus, du CAP au BTS, pourraient se retrouver sans contrat au mois de février, après la prolongation de 3 à 6 mois de la période de tolérance pour trouver un contrat. La "Fédération nationale des associations régionales de directeurs de centres de formation d’apprentis" était réunie en congrès les 2 et 3 décembre. C'est à cette occasion que Stéphane Lardy, directeur général de France-Compétences, a donné cette estimation du nombre de jeunes qui pourraient se retrouver dans cette situation. Il évoque pour eux la possibilité de créer des classes mixtes (statut scolaire/apprentissage) pour les CFA qui dépendent de l’éducation nationale ou la mise en place de programmes SAS (structure d’accompagnement spécifique), un programme majoritairement destiné aux élèves en voie de décrochage. En effet, selon la formule de Roselyne Hubert, présidente de la FNADIR, "l’apprentissage n’est pas là pour créer des décrocheurs".

Ceux qui préparent un BTS pourraient intégrer des classes passerelles et conserver leur statut de stagiaire de la formation professionnelle. Ce statut est pourtant plutôt prévu pour les demandeurs d’emploi avec expérience professionnelle et un apprenti ne reçoit dans ce cadre aucune rémunération et n’a le droit qu’au régime général de la sécurité sociale (ici).

Lors du congrès, les 150 directeurs de CFA présents se sont également interrogés sur le financement par coût-contrat. Pour Roselyne Hubert, "le système n’est pas viable en l’état… , ce chantier est reporté à un an. Nous sommes en veille juridique sur toutes les possibilités de financement. Nous avons recruté pour faire cette veille à propos des autres financements, Régions, France-Compétences ou Europe, et surtout pour le montage des dossiers."

La FNADIR note qu'elle a reçu le soutien de la ministre, Elisabeth Borne qui a souligné lors de ce congrès "la bonne dynamique de l’apprentissage grâce aux CFA", ce qui fait dire à Roselyne Hubert que "le dialogue est possible", elle estime d'ailleurs que l'apprentissage est reconnu comme "un système éducatif efficient" et que ceci est dû "à la réactivité des établissements dans le cadre de la crise du COVID, dans celui de la réforme et surtout à l’insistance que nous mettons à parler d’employabilité plutôt que de régulation du chômage".

Quant à l’estimation de l’employabilité, l’application "Inserjeune" a été mise en avant pendant le congrès. A télécharger depuis le mois d’octobre 2020, elle a pour but de mesurer le taux d’insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP) et le taux de satisfaction des entreprises les ayant embauchés. L’application, conçue par l’IFEP (Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation) pour tous les pays francophones (ici), devrait aider à détecter les métiers porteurs en fonction du taux d’insertion des diplômés et en fonction des filières, des régions, des diplômes acquis et du type d’emploi. Les données devraient être publiées en février.

Hélène Cénat

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