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Les personnels de l'Education nationale sont inquiets (FSU - IPSOS)

Paru dans Scolaire le mardi 01 décembre 2020.

"Nous devons être dans l'action", une intersyndicale se réunira demain 2 décembre et la FSU devrait proposer aux autres fédérations de l'éducation un mouvement de grève, ou à tout le moins une journée d'action nationale au mois de janvier, indique Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, à l'occasion de la publication d'un sondage IPSOS réalisé auprès de 1000 personnels (dont 850 enseignants) et 500 parents entre le 17 et le 20 novembre.

Les personnels sont satisfaits d'exercer leur métier (71 %, 69 % parmi les enseignants, surtout parmi les moins de 30 ans)

Mais ils ont le sentiment que le système fonctionne mal (59 % des enseignants, surtout en élémentaire), ce qui ne correspond pas au sentiment des non enseignants ou des parents qui sont deux sur trois à penser à l'inverse que le système fonctionne bien.

Moins d'un enseignant sur trois considère que les réformes initiées depuis 3 ans vont "dans le bon sens", les trois quarts de ceux qui ont plus de 10 ans d'ancienneté estiment qu'elles vont dans le mauvais sens, au moins pour la plupart d'entre elles, alors que les non enseignants et les parents portent un regard positif sur les réformes (à 58 %). Ces réformes sont jugées inutiles pour les élèves (74 % en élémentaire, 73 % en collège, 66 % en lycée), à rebours de ce que pensent les parents qui les considèrent comme utiles (53 %).

Les personnels de l'éducation font majoritairement confiance à leurs syndicats et, dans une moindre mesure, aux chercheurs et aux experts. Ils ne sont que 33 % à faire confiance au ministère et ils sont encore moins nombreux à faire confiance aux associations de parents. L'échelle est inversée pour les parents qui comptent sur leurs associations (61 %), qui font confiance aux syndicats enseignants (55%), un peu moins au ministère (45 %) et encore moins aux experts et chercheurs (39 %)

Les enseignants sont satisfaits à 84 % de la manière dont la pandémie a été gérée par leurs collègues et la hiérarchie de proximité, mais sont mécontents à 71 % de la gestion par le ministre. Quant aux parents, ils sont 75 % à se dire satisfaits de la gestion par les enseignants et leur hiérarchie, mais seulement 45 % à être satisfaits de la gestion du ministre. Dans ce contexte, seuls 18 % des personnels souhaitent la fermeture des établissements. Les autres se répartissent entre enseignement hybride et "maintenir ouvert le plus possible), les proportions sont semblables chez les parents.

Les enseignants ne sont pas opposés, par principe, à l'individualisation des rémunérations, mais à 52 %, ils sont convaincus qu'elle serait mal mise en oeuvre. Seuls 17 % sont favorables à son application.

Quant à la revalorisation annoncée, elle satisfait 26 % des enseignants, un pourcentage qui monte à 61 % chez les moins de 30 ans, ceux qui sont directement concernés. Pour 78 % des enseignants, une augmentation de leurs salaires serait "essentielle" et 20 % que ce serait "important, mais pas nécessairement essentiel". En revanche, la diminution du temps de travail est "secondaire" pour un enseignant sur deux.

Quand on leur demande quelles sont les deux principales difficultés qu'ils rencontrent, 67 % des enseignants (74 % en maternelle) citent les effectifs, puis (58 %), l'hétérogénéité des classes, vient ensuite, surtout dans les lycées, le niveau des élèves.

Et surtout, les personnels sont inquiets. S'ils pensent aux conditions d'exercice de leur métier, ils ne sont que 48 % à se dire confiants face à la menace terroriste, 40 % à penser qu'ils sauront "faire face à d’éventuelles remises en cause de la laïcité par certains élèves ou parents d’élèves", moins de 4 sur 10 à sentir leur santé protégée dans le contexte sanitaire, qu'un sur trois à ne pas s'inquiéter de "l’impact de la situation sanitaire sur le niveau de leurs élèves". En ce qui concerne les parents de lycéens, plus d'un sur deux est inquiet des risques sanitaires et en Ile-de-France, 54 % s'inquiètent de la menace terroriste. Six parents sur 10 sont inquiets de l'impact de l'épidémie en termes de niveau.

Le sondage sur le site de la FSU ici

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