Mai 68: Un lit pour le républicanisme? (Blog d'Emmanuel Davidenkoff)
Paru dans Scolaire le mardi 11 mai 2010.
"Le jour où mon père s’est tu, de Virginie Linhart (Points Seuil, prix de l’essai de L’Express 2008), (est) peut-être le livre qui montre de la façon la plus limpide pourquoi d’ex gauchistes (et pas seulement Jean-Paul Brighelli) sont en pointe du combat pour l’école républicaine ", estime Emmanuel Davidenkoff sur son blog, dans un billet engagé daté du 10 mai.
Il cite des passages de l'ouvrage de V. Linhart, qui mettent à jour, selon lui, le paradoxe du gauchisme, à savoir un certain élitisme mâtiné de populisme: "Nos parents voulaient mettre à bas l’ordre bourgeois mais ils ne plaisantaient pas avec l’école de la République"; ou encore: "Il fallait non seulement travailler, mais être la première, impérativement".
Pour Emmanuel Davidenkoff, soucieux d'introduire du relativisme dans la "fameuse équation 68=pédagos", les témoignages recueillis par Virginie Linhart auprès d'enfants d'anciens soixante-huitards confirmeraient que le conservatisme scolaire serait "partie prenante de cette galaxie hier louée par les fanzines gauchistes, aujourd’hui adulée par Le Figaro".