EDITORIAL
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Justice, Orientation le lundi 19 octobre 2020.
L'assassinat d'un enseignant déclenche une émotion unanime dans toute la société française, et au-delà, car c'est l'un des fondements de nos sociétés démocratiques qui a été touché, l'éducation à la liberté d'expression, donc l'éducation à la démocratie. Toutes les organisations de parents, de personnels, du scolaire et du périscolaire, ont réagi, souvent avec des mots très proches, même si certains, rares heureusement, en ont profité pour appeler à la vengeance ou pour revenir sur des accusations de complaisance ou à l'inverse d' "islamophobie" qui n'ont pas lieu d'être dans le temps de la peine. Celui du débat viendra bien assez vite.
ToutEduc a choisi de ne pas traiter chacune des expressions bouleversées que nous avons reçues, et nous nous sommes limités au communiqué commun des fédérations syndicales, un geste rare qui méritait d'être remarqué. Ajoutons-y, pour rendre compte de l'émotion du monde péri-scolaire, dont l'unanimité doit aussi être soulignée, la réaction du "Collectif des associations partenaires de l’École publique", le CAPE, qui souligne que c'est "notre société tout entière qui a été attaquée" et qui considère que "cette nouvelle escalade dans l’horreur et l’ignominie impose à chaque citoyen d’oser afficher son attachement aux valeurs républicaines (...) et d’affirmer son attachement à l’école laïque et républicaine et à la liberté d’expression".
La lettre de mercredi sera l'occasion de revenir sur ce geste terrifiant.