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Voie professionnelle, directeurs d'école, scénarios de crise, infirmier.e.s, gestion des bourses : l'exaspération syndicale en brèves

Paru dans Scolaire le vendredi 09 octobre 2020.

Selon le SNUEP, la réunion du comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle, le 7 octobre, "s'est tenue dans une ambiance tendue". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel indique que "l'administration a tenté d'éluder" la question du bilan de rentrée. "Tous les membres de ce comité de suivi ont relaté l'épuisement des personnels, les difficultés accrues des élèves et dit haut et fort le besoin de temps pour supporter autant de bouleversements." Interpelé sur la question des périodes de formation en milieu professionnel et le texte publié à ce sujet pour en "assouplir" la gestion (voir ToutEduc ici), "le ministère a balayé le problème en précisant que les propositions n'avaient pas valeur d'obligation". L'organisation syndicale fait remarquer que certains inspecteurs et chefs d’établissement présentent ce texte "comme une note de service ou une circulaire pour forcer les personnels à (en) mettre en œuvre (le contenu)". Sur la co-intervention en terminale, le ministère propose qu'elle puisse, après vote au Conseil d'administration, être transformée en modules "poursuite d'études", ou "insertion professionnelle" ou "initiation d'enseignement de la philosophie". Les élèves auraient le choix et pourraient changer d'options en cours d'année. Le SNUEP-FSU "revendique depuis longtemps un enseignement de philosophie en terminale" mais "dénonce l'absence de moyens alloués, son caractère optionnel et l'absence de formation prévue pour les PLP qui seraient volontaires".

Le SNUIPP constate que "le ministère n’a toujours rien annoncé de concret" pour les directrices et directeurs d'école alors que le chantier est engagé depuis le 9 septembre. "Le projet de loi de finance ne prévoit pas de postes en nombre suffisant pour donner à toutes et tous le nombre de jours de décharge nécessaires pour assurer sereinement leur fonction, ni de la revaloriser. Enfin, il n’est aucunement prévu l’attribution d’une aide pérenne au fonctionnement de leur école, aide réclamée par la profession depuis la suppression des emplois d’aide administrative à la direction d’école."

Le SGEN-CFDT a organisé un congrès exceptionnel fin septembre pour débattre des conditions de "ce début d’année scolaire" et il considère que le ministère ne répond pas aux attentes des personnels "de manière satisfaisante "alors que la situation sanitaire est désormais installée et qu’il faut sortir de la gestion de crise en mode urgence avec ses à coups". Il demande la suspension "immédiate" du jour de carence et "que des discussions soient rapidement ouvertes pour adapter (...) le déroulement des années scolaire et universitaire aux différents scenarii liés à l’épidémie (...). Même les scénarii que personne ne souhaite doivent être dessinés et préparés".

Les syndicats UNSA et FSU des infirmier.es de l’Éducation nationale adressent une lettre ouverte au ministre après avoir quitté, hier 8 octobre, la commission administrative paritaire nationale "au regard des propositions inadmissibles de l’administration pour le tableau d’avancement hors classe". Les deux organisations dénoncent  "des propositions empreintes de clientélisme" et d'arbitaire, un dialogue social inexistant, une administration qui "s’arc-boute" sur ses propositions.

A&I exige "un rétablissement sans délai du bon fonctionnement des outils nécessaires à la gestion des bourses nationales des collèges". Le syndicat UNSA des personnels administratifs met en cause "un logiciel livré le 10 septembre alors que la campagne de bourses a débuté le 1er septembre", "des bugs à répétition, des actualisations qui ne fonctionnent pas, des correctifs qui ne corrigent rien" et l'obligation de revenir "au dossier papier après avoir travaillé depuis 3 ans avec les familles pour les former au numérique". Celles-ci se sentent abandonnées et méprisées car "les procédures sont incompréhensibles et incohérentes" et que les personnels administratifs "doivent expliquer et accompagner des usagers perdus, alors qu’eux-mêmes n'ont pas d’informations suffisantes, pas de procédures cohérentes, pas d’outils efficaces, et qu'ils devront travailler pendant les vacances pour tenir les délais. "Cette situation intolérable laisse craindre le pire pour la campagne de bourses des lycées qui doit s’ouvrir au printemps 2021."

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